Pénuries d’eau

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“Aucune goutte d’eau n’a coulé dans les robinets depuis plus d’un mois, et l’ADE ose ester en justice des citoyens pour non-payement de factures !”, s’exclame Mohand Saïd, un citoyen du village Aït Saïd de Mizrana.Cette pénurie d’eau potable en plein printemps a touché plusieurs communes, entre autres, Mizrana, Makouda et même Iflissen. Au début, on a cru que la cause de cette pénurie réside dans le énième acte de vol dont seraient objet les moyens de pompage, dans le forages de l’oued Sébaou.Rencontré dans la matinée de samedi dernier, le P/APC de Mizrana nous a précisé que la cause de la rupture en alimentation en eau potable dont est victime cette vaste région, se situe au niveau des stations de pompage de la localité de Hdouda, après que la matériel eut été volé.Ainsi, depuis la fin du mois de février dernier, c’est toute la chaîne dite MTI (Makouda-Tigzirt-Iflissen), qui s’est trouvée à sec. Cette pénurie, on peut la constater de visu. A travers les villages de la région, les citoyens ont recours au puisement de l’eau dans les fontaines publiques ou dans des puits appartenant à des particuliers. Ces images de femmes et d’enfants qui s’affairent à longueur de journée pour chercher l’eau, se répètent chaque jour, et ce, depuis plus d’un mois, au point où on oublie que nous sommes au printemps.Un autre citoyen, questionné à ce sujet, dénonce lui aussi la passivité de l’ADE, accusant cette dernière de n’avoir pris aucune mesure pour alimenter les populations par des camions-citernes, ou à prendre les dispositions nécessaires, en vue d’y remédier au problème de rupture.Il est à signaler que la ville de Tigzirt ne souffre pas de ce problème vu que cette dernière est alimentée et ce, depuis une année, par les eaux de mer, via la station de dessalement de Tassaleste. A en croire le P/APC de Mizrana, ce problème “sera résolu dans les prochains jours, après qu’un autre matériel de pompage sera acheminé vers les lieux”.

Mourad M.

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