Vols en augmentation

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Les vols sont en recrudescence en Kabyle : si les villes sont exposées depuis longtemps à ce type de délinquance, les villages en étaient généralement préservés. Même quand on n’habite pas sur place, la maison est sous la protection des proches et des voisins, à qui, d’ailleurs, on laisse souvent les clés. Quant aux habitants permanents, il ne viendrait à l’idée de personne qu’on puisse les cambrioler. Aujourd’hui, non seulement on les cambriole mais aussi on les agresse et parfois au grand jour. Dans certains villages, dès la nuit tombée, beaucoup de gens s’enferment chez eux, d’autres se barricardent. Certains mettent même, comme dans les grandes villes, des barreaux aux fenêtres. Les citadins comme les villageois demandent aujourd’hui des mesures de sécurité plus grandes. Il n’ y a pas de doute que c’est la pauvreté qui pousse certains à voler mais ce n’est pas le seul mobile. De nos jours, l’appât du gain facile, la convoitise, poussent certains à chercher à s’approprier des biens d’autrui, voire à commettre des meurtres pour arriver à cette fin. La lenteurs des enquêtes mais aussi la peur des représailles font croire aux délinquants qu’ils sont assurés de l’impunité. Or, c’est justement la peur de la sanction qui fait reculer les voleurs potentiels, c’est la menace de la prison qui apprend à respecter la propriété d’autrui. Il y a, aussi l’éducation, la morale et la religion qui enseignent qu’il ne faut pas voler mais c’est la répression qui demeure le frein essentiel. Le code pénal algérien prévoit toute une série de sanctions, aIlant de l’amende à la prison : il faut les appliquer et ne manifester aucune tolérance à l’égard des prévenus. C’est seulement quand ils verront que «le crime ne paie pas» que les délinquants réfléchiront à deux fois avant de mettre à exécution leurs projets malfaisants.

S. Aït Larba

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