Quand l’eau vient à manquer…

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A peine les grandes chaleurs ont-elles débuté que les habitants du village Seddouk Ouadda sont soumis à un rationnement d’eau qui s’avère insuffisant. Pour cela, beaucoup de citoyens ont sorti leurs jerricans pour aller s’approvisionner à El Manfouka, fontaine séculaire située à quelques trois kilomètres de chez eux, plus précisément au village Seddouk Oufella. Un calvaire qu’ils endurent depuis quelques jours et qui revient toujours à pareille période de l’année.Pourtant les villageois, aidés de leur communauté émigrée, ont pris les devants en investissant des sommes faramineuses dans la mise en valeur de la source millénaire d’Ighzer Netsragoua dont l’eau a été ramenée par des conduites jusqu’au château d’eau. “La pompe électrique de pompage est tombée en panne il y a une vingtaine de jours. Bien que signalée à temps, on attend toujours l’intervention d’un réparateur”, dira un habitant dudit village.Pour sa part, un adjoint-maire dira que toutes les dispositions seront prises pour pallier cette insuffisance. “Nous avons prévu dans l’attente de la réparation de cette pompe, d’alimenter ce village en eau tirée de l’oued Soummam”, dira M. Mouhoubi.Le problème du manque d’eau donne d’ailleurs des idées qui peuvent s’avérer assez dangereuses. Ainsi, dans la ville de Seddouk, un revendeur n’a pas trouvé mieux que de sillonner les ruelles de la ville avec un camion-citerne proposant une eau moyennant le prix de 40 DA le jerrican de 20 litres, avons-nous appris d’un adjoint-maire.Les services d’hygiène alertés à cet effet, agissant dans le cadre préventif, ont immédiatement saisi les éléments de la sûreté urbaine qui l’ont prié de cesser la vente. D’après un responsable de ce service, les prélèvements effectués a posteriori et soumis au laboratoire d’analyse de la daïra ont révélé que cette eau est impropre à la consommation.Pour ce faire, le président de l’APC n’a pas manqué de rendre publique immédiatement et par voie d’affichage dans les quartiers de la ville et des villages, une déclaration dans laquelle il attire l’attention des citoyens, mettant en exergue les risques qui pèsent sur leur santé, bien sûr, en les invitant à s’abstenir de consommer cette eau.“Nous sommes en droit d’interdire toute vente non réglementée de ce liquide sur le territoire de la commune”, dira Mouhoubi, un adjoint-maire. Les maladies à transmission hydrique (MTH) qui trouvent un terrain propice durant les grandes chaleurs, doivent être l’affaire de tous. Le service d’hygiène communal chargé de la prévention se doit d’appliquer la tolérance zéro en matière de lutte contre la propagation de ces maladies. Les citoyens aussi, car c’est de leur santé qu’il s’agit, doivent observer les règles d’hygiène de la vie pour se prémunir contre ces maladies dangereuses et parfois mortelles.

L. Beddar

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