Effervescence à Chekouh

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Parmi les hameaux les plus mal alimentés en matière d’eau potable, on retrouve le petit village de Chekouh, implanté à quelque 7 km du chef-lieu de la commune d’Ath Laâziz. En effet, ledit hameau regroupe une centaine de familles vivant dans des conditions très précaires. Répartis dans deux bourgs, à savoir Chekouh Uffella et Chekouh Bwada, les habitants endurent la pénurie de ce précieux liquide, notamment à l’approche de la saison des grandes chaleurs où l’eau coule timidement dans les robinets et des fois elle se fait très rare. Comme l’expliquent certains habitants de Thamsawth “… parfois, le seul endroit pour s’approvisionner en eau, c’est les oueds”. Il est utile de rappeler que l’insuffisance de l’eau est due selon les responsables locaux, à la mauvaise réalisation des conduites. D’autre part, des citoyens expliquent que des habitants “ont piraté la conduite principale, ce qui a privé d’autres foyers de ce précieux liquide”. A ce titre, une requête a été adressée au premier responsable de la wilaya de Bouira dans laquelle les signataires mentionnent l’épineux problème et d’autres insuffisances. Pour pallier ce manque, les autorités locales de la commune d’Ath Laâziz ont procédé à la réalisation d’un château d’eau “réservoir” pour alimenter, une bonne fois pour toute, l’ensemble des foyers de Chekouh. Ce projet est octroyé par l’APW de Bouira avec une enveloppe de 2 450 000 DA pour l’exécution de l’opération. En fait, une entreprise a été chargée des travaux de réalisation de ce réservoir, qui est d’ailleurs achevé. La pénurie de ce précieux liquide ne date pas d’aujourd’hui vu qu’elle remonte déjà à plus de 30 ans, selon les dires des vieux de ce village. Cependant, après avoir finalisé ces travaux, des habitants s’interrogent sur la manière dont les autorités procéderont à la distribution de l’eau. Pour rappel, nous avons rapporté à plusieurs reprises, dans nos éditions, que ce projet consiste seulement à renforcer les conduites principales selon les dires des responsables locaux, sans donner d’autres détails. Cependant, des citoyens ont exigé des autorités de procéder aux branchements, tout en précisant qu’ils achèteront eux-même le matériel. Par contre, les habitants de Thamsawth se sont opposés à cette acquisition puisque selon eux, “nous n’avons pas les moyens financiers pour acheter la tuyauterie sur une distance aussi importante (près de 300 mètres) du lieu d’implantation du réservoir, nous ne voulons pas de divisions, c’est un seul village Chekouh…”, avant d’enchaîner : “Soit nous cotisons tous pour le branchements, soit nous attendons la deuxième tranche du budget pour finaliser les travaux”. Contacté par nos soins, un responsable a confirmé qu’une décision sera prise prochainement pour mettre fin à ce problème.

Amar Fedjkhi

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