Bousculades aux guichets de la daïra

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En effet, la surface dévolue à chacun ne dépasse pas le mètre carré alors que chaque jour que Dieu fait, des dizaines de citoyennes et de citoyens s’entassent dans cet unique bureau.Le spectacle en ces journées de froid est plus que pitoyable d’autant plus que l’attente pour avoir son tour est longue.Inauguré en 1972 par feu Houari Boumediène, le siège de la daïra de Draâ El Mizan qui était constituée de quatorze communes avait à l’époque avec sa forme de pagode chinoise, un certain charme. Cependant, après plus de trente ans, les administrés aspirent à plus de confort d’autant plus que les autres services implantés au chef-lieu de la circonscription, à l’exemple de la CNAS, les banques, la justice, l’hôpital ou même l’APC, ont fait leur mue.’’Heureusement que je viens rarement ici, sinon je risque d’attraper une maladie’’, nous lance ce citoyen de M’kira qui vient récupérer sa carte grise après avoir joué des coudes pour atteindre le guichet en question.Pour cet autre de la commune d’Aït Yahia Moussa, tous les préposés aux guichets font admirablement bien leur travail bien que la pression est tous les jours trop forte sur eux, mais il reste que le seul point noir est lié à cette exiguïté du lieu. ’’On dit que les Chinois sont petits, mais aller jusqu’à nous prendre pour des nains, il n’y a pour s’en rendre compte qu’à prendre cette règle de toise’’.Certains interlocuteurs vont jusqu’à proposer le déplacement de ces guichets minuscules vers l’ancien tribunal qui est inoccupé depuis plus de cinq années, en attendant la construction d’un autre siège de daïra à la mesure de cette localité qui aspire à devenir un nouveau chef-lieu de wilaya.

Essaïd Naït Kaci

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