Création d’un réseau de prévention des fléaux sociaux

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Le centre culturel d’Ath Yahia Moussa a abrité une rencontre organisée par les membres de la ligue de prévention et de sauvegarde de la jeunesse et de l’enfance de la wilaya de Tizi Ouzou en direction du mouvement associatif de la localité. Ainsi, les médecins de la ligue, en l’occurrence MM. Hakim Hakimi, Hend Ouyahia et Naït Saïd Fariza ont eu l’occasion d’exposer leur projet de création d’un réseau de prévention. Sachant que les intervenants constituent la “commission suicide” de la ligue, les interventions ont tourné autour de ce fléau que tout le monde s’accorde à dire qu’il ravage toutes les couches de la société. M. Hend Ouyahia dira, à ce sujet : “Certes, diverses structures ont touché à ce phénomène ; cependant, leur façon d’agir a été en quelque sorte anarchique. Au niveau de la ligue, nous avons une autre visée. On optera pour une nouvelle stratégie dans le sens où la création de ce réseau nous permettra de récolter et d’échanger le maximum d’informations. En clair, nous mènerons une étude avec votre collaboration afin de déterminer les facteurs de risques qui amènent cette catégorie de personnes à mettre fin à leur vie”. Avant de souligner les deux chapitres composant cette prévention, c’est-à-dire, primaire et secondaire.Pour le premier type, dira l’orateur : ’’Il s’agit de journées d’information et de sensibilisation destinées à un large public. Quant au deuxième type, il précisera “qu’elle est donnée directement par des psychologues expérimentés aux personnes, qui ont essayé déjà de se suicider. Pour cela, les responsables d’associatios, de comités de villages ou d’autres structures rempliront des fiches qui leur seront remises où figurent des rubriques à même de réduire ce taux effarant’’. Pour le docteur Hakim Hakimi, l’importance doit être donnée à la communication : “Il faut créer des espaces pour favoriser cette valeur. Quant elle est absente, les dégâts sont irréparables”. De leurs côtés, les deux psychologues ont montré leur entière disponibilité pour passer dans les villages en vue de mener des campagnes de sensibilisation surtout en faveur de la gent féminine. Dans son intervention, M. Naït Chabane, en sa qualité de psychiatre, a parlé de toutes les violences (toxicomanie, agressions de tout genre) qui entourent ces personnes, ô combien vulnérables. “Il faut que chacun intervienne à son niveau pour une prise en charge, notamment des candidats au suicide”, a-t-il insisté. Enfin, un débat a été ouvert. En tout cas, de tous les questionnements entendus, il ressort que, quelque part, il y a un manque de moyens dans cette région, ô combien déshéritée. M. Naït Chabane a clôturé ce débat en disant que “le suicide n’a pas de signes spécifiques, d’un part et il n’y a pas aussi lieu de s’alarmer car, avec le concours de tous, on sera en mesure de réduire le nombre”. Cette initiative a permis le balbutiement de ce réseau par la première réunion des prochains acteurs au terme de la rencontre.

A. O.

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