Le vol de bétail au hit-parade des délits

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Depuis quelques jours, la recrudescence de vol de bétail, à travers une bonne partie du territoire de la wilaya, semble se propager et surtout se multiplier au grand dam des éleveurs de la région. Devant l’ampleur de ce phénomène, certains se sont retrouvés, pour ainsi dire, ruinés. Saharidj, Tamellaht, Ath Ikhlef, Aomar et Aïn Laloui. Toutes ces localités ont été ciblées par des voleurs de bétail, rien que depuis le début de cette semaine. Il est vrai que des bêtes s’évanouissent parfois dans la nature, mais jamais au grand jamais, les voleurs n’avaient agit aussi impunément en agressant les propriétaires de bestiaux. Il s’agit en effet d’un nouveau genre de pratiques, les malfaiteurs s’attaquent d’abord à la personne chargée de surveiller le troupeau, avant de s’emparer des bêtes. Des faits, qui sont loin d’être aussi insignifiants que les vols perpétrés en haute montagne lors de la transhumance du bétail. Cette bande de malfaiteurs apparemment bien organisée, ne semble rien laisser au hasard, et à ce jour aucune des bêtes volées n’a été retrouvée, et ce malgré les efforts et les investigations des villageois. Ce qui prouverait que, les ramifications de ce réseau spécialisé, s’étendraient bien au-delà des frontières de la wilaya. Même en organisant des recherches minutieuses au niveau des abattoirs de la région, aucune trace des bêtes volées.Pour les éleveurs, qui n’ont souvent que cette ressource pour subsister, la pilule est dure à avaler : “On insiste pour que les populations rurales restent dans leurs environnement, mais si rien n’est fait pour sauvegarder nos biens, nous n’auront pas d’autres choix que de tout quitter pour aller nous installer en milieu urbain…”. Certes, les métiers issus de l’agro-pastoral sont nécessaires, pour ne pas dire vitaux, à des milliers de personnes vivant en zone rurale, et même si d’importantes mesures ont été prises par le gouvernement afin de leur permettre des conditions de vie décentes, il n’en demeure pas moins que des moyens efficaces devraient être mis en place pour sauvegarder un minimum d’emploi dans ces régions longtemps malmenées, et éviter ainsi, un exode rural qui s’avère inéluctable au rythme ou vont les choses.Malheureusement, d’autres délits sont fréquemment commis par d’autres bandes organisées, c’est le cas notamment des vols de voitures. En effet, de nombreux automobilistes ont eu la désagréable surprise de se réveiller le matin, en s’apercevant de la disparition de leur gagne-pain. Les véhicules volés ne réapparaissent que très rarement, malgré les enquêtes menées par les différents services de sécurité. Les victimes elles, demeurent lésées, lorsque les assurances les indemnisent. Des indemnités qui s’avèrent parfois en deçà du coût réel du véhicule subtilisé. Rappelons cependant que le principal réseau, qui semblerait être à l’origine de ces vols de voitures en série, a été démantelé par la Brigade de gendarmerie de Aïn Bessem, et sept personnes ont été arrêtées. Cependant, l’enquête suit son cours, car il semblerait que les ramifications de ce réseau, s’étendent bien au-delà des frontières de la wilaya de Bouira. Toutefois, les autres cambriolages et autres vols par effraction sont également des actes qui empoisonnent le quotidien des Bouiris.

Hafidh B.

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