Le sida fait toujours des ravages dans le monde selon le conseil planétaire de lutte contre le sida qui s’est réuni, au mois d’août dernier à Toronto, au Canada. Les quelque vingt mille spécialistes qui se sont rencontrés n’ont pas manqué d’évoquer les ravages causés par l’épidémie qui atteint aujourd’hui toute la planète et qui a déjà fait des millions de morts. Des millions de malades risquent, faute de soins appropriés, connaître le même sort. Une note positive tout de même : grâce aux efforts consentis ces dernières années, en matière de thérapie mais aussi de prévention, l’épidémie a été quelque peu stabilisée, en tout cas, elle n’a pas connue l’extension meurtrière que certains prédisaient à la fin du siècle dernier. Cet ‘’acquis’’ ne doit cependant pas faire oublier la réalité : c’est 40 millions de personnes qui sont affectées aujourd’hui dans le monde, dont la moitié sont des femmes. De plus, les pays pauvres sont les plus atteints, aussi bien pour ce qui est des décès que des séropositifs, à cause justement de l’insuffisance des médicaments et des moyens d’information et de prévention. Le Congrès de Toronto, qui a examiné tous les aspects de la maladie et exposé les résultats de la recherche scientifique, a appelé, une fois de plus, au renforcement des programmes de prévention et de traitement qu’il faut rendre accessibles au plus grand nombre. Dans le domaine de la prévention, les médias doivent jouer le rôle principal, mais l’école et d’autres institutions doivent intervenir. Le sida n’est pas, comme beaucoup continuent à le croire une ‘’maladie de la honte’’, c’est une maladie comme une autre qu’il faut combattre avec des moyens rationnels.
Aït Larba