La grisaille culturelle

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Hormis les très rares occasions que la salle de cinéma d’Akbou —Cinéma 20 Août 1956 — ouvre ses portes pour abriter une conférence ou un gala musical, cette dernière, autrefois très prisée et convoitée par les cinéphiles, demeure toujours fermée au grand dam de ses habitués. Une situation rappelons – le intervenue en 1994 après la dissolution des entreprises de production audiovisuelle (CAAIC, ENAP et ANAF) et la mise en vente ou en location des salles de cinéma à des communes et privés qui savent peu de ce domaine. Les Akbouciens se demandent indubitablement sur le sort réservé par les autorités à cet établissement culturel qui, à ses années fastes, était un espace privilégié aux échanges et débats culturels entre les différents acteurs culturels en général et les mordus du 7e art en particulier qui ne repartaient jamais chez eux bredouilles. La prolifération des chaînes de télévisions et la disponibilité des lecteurs VCD-DVD étant cédés à des prix accessibles, sont autant de facteurs enrichissants en matière cinématographique, certes mais pourvu qu’ils ne soient pas au détriment des amoureux de la pellicule, des salles obscures et de l’émergence de ciné-clubs dans cette ville.“Ne serait-il pas temps de renouer avec l’une des meilleures traditions des Akbouciens ?” s’interroge Karim Chettouh, un ancien cinéphile d’Akbou. L’espace livresque, quant à lui, est des plus marginalisés de la sphère culturelle à Akbou : maigre consistance des bibliothèques déjà existantes au niveau de la maison de jeunes et des établissements scolaires ne répondant nullement à la forte demande vu le nombre important d’élèves et enseignants que compte la ville, une bibliothèque municipale s’impose. Annoncée depuis des années, l’avènement de cette dernière demeure toujours au stade de projet.

Amirouche B.

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