Les étudiants à pied d’œuvre

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Ayant depuis toujours le statut d’un véritable « Eldorado » attractif, le Vieux continent s’avère cette année, comme jamais, susciter la convoitise d’un grand nombre, si ce n’est de tous les étudiants de la région des Ath Jennad à l’instar de leurs camarades de toute la Kabylie. C’est le moment pour entamer les « démarches », un mot des plus courants ces temps-ci, faisant allusion certes, à un véritable parcours du combattant qui néanmoins, attire une nuée de postulants au fameux sésame.A cet effet, les inscriptions, notamment via le Web s’intensifient de jour en jour et ce, malgré les nouvelles mesures imposées dernièrement aux demandeurs de visas d’études en France et qui consistent entre autres, en l’acquisition du Dalf ou du Delf pour les inscrits en 1er et 2e cycle en plus de la fameuse attestation bancaire au montant exorbitant de 1600 euros. Des exigences qui ne semblent pas décourager outre mesure ces étudiants qui affluent au CCF, centre habilité à organiser les examens de langue et l’octroi des attestations demandées. Les banques de leur côté ont eu droit à ces flux d’étudiants en vue d’ouvrir un compte en devise.Rencontré dans un cyber café, un licencié en sciences politiques de la faculté d’Alger nous confia : « Je suis entrain de télécharger des dossiers de pré-inscription et j’espère recevoir une réponse favorable pour pouvoir espérer me débarrasser du carcan du chômage qui n’a que trop duré. Sans trop nous étaler sur les raisons en tout cas aussi différentes qu’évidentes, de cet exode qui a conduit jusque-là des centaines d’étudiants tous diplômes confondus à « fuir », il relève de notre devoir d’attirer l’attention des nouveaux prétendants sur l’expérience de leurs prédécesseurs qui n’est pas à chaque fois réjouissante. Et puis, un homme averti en vaut deux, dit-on ! » « Etant classée 3e dans ma promotion DEA j’avais logiquement droit à une thèse financée mais, hélas le fait de vous appeler Fadhma n’est pas pour autant un atout, ainsi mon rêve a été avorté et il n’est sans doute pas pour demain ! », clama une étudiante qui a certainement trop cru en ses ambitions.Mêmes réactions teintées de déception ont été recueillies chez d’autres étudiants qui revenaient sur leurs mésaventures dans l’hexagone en cherchant un travail ou un logement.Tout en souhaitant une bonne chance à ces étudiants qui n’ont en fait qu’à se servir du dilemme qui leur est imposé, le proverbe bien de chez nous nous dit : « Meyez uqbel atnegzed ».

Kamel Oubellil

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