Décharge polluante

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La décharge publique d’Ighil Bouzel située à quelque dizaines de mètres de la ville, représente un véritable danger public qui continue pourtant d’exister. En effet, cette décharge d’une superficie de 1000 mètres carré est située à quelque centaines de mètres du centre ville d’Azazga et quelque 20 mètres seulement d’une zone d’habitation occupée par une dizaine de familles.

Mais ce qui constitue réellement un danger pour la santé des gens de cette zone et même pour toute la population d’Azazga, ce sont les émanations de gaz, de vapeurs extrêmement nocives pour l’environnement et provenant de la combustion des différents déchets ménagers incinérés en plein air par les services de ramassage des ordures de l’APC d’Azazga.

“Nous ne pouvons plus tolérer que cette fumée toxique pénètre régulièrement l’intérieur de nos maisons et empoisonne nos poumons et ceux de nos enfants”, lança ce père de famille visiblement très angoissé par l’enfer qu’il vit avec sa famille.

Un autre citoyen habitant dans la zone, nous raconta que les enfants naissent avec des difficultés respiratoires et les vieillards se plaignent de suffocation due à ces fumées émises régulièrement par les ordures en combustion.

En outre, lesdits citoyens souffrent d’un autre problème de pollution et non des moindres. En effet, les habitations precitées sont traversées par une rivière extrêmement polluée par les eaux et les déchets qui proviennent de l’abattoir situé à quelques encablures plus haut. “La rivière prend parfois une couleur rougeâtre tellement elle est saturée de sang provenant de l’abattoir”, s’effare ce citoyen et d’ajouter sur un ton ironique “on se croirait presque dans un film d’horreur”. Et pourtant ces citoyens affirment s’être plaints à l’APC d’Azazga il y’a de cela une année et demi et sont même allés jusqu’à bloquer la route de camions qui déversent des tonnes d’ordures dans les décharges sans qu’aucune suite ne soit donnée à leur doléance, et ce malgré les promesses solennelles du P/APC d’Azazga pour mettre fin à leur calvaire.

“Il nous a promis de transférer la décharge loin de nos habitations et de canaliser la rivière polluée en installant un réseau d’évacuation”, affirme ce citoyen sous un air désabusé.

B. Amirat

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