Misère et chômage

Partager

Un important nombre de citoyens en âge de travailler tournent en rond et ne savent plus quoi faire de leurs journées en l’absence d’occupation. L’espace qui fait office de place publique du chef-lieu de la commune grouille de monde : chaque-jour, ces désœuvrés déambulent sans but précis ; sur leurs visages se lit le désarroi, le dégoût pour certains que la monotonie a abrutis ; ils affichent une indifférence totale à tout ce qui les entoure et semblent suivre un rêve sans fin. Même les évènements positifs ou négatifs se font rares : rien ne vient déranger ou briser ce climat d’amertume générale, un climat fort perceptible sachant que d’habitude en pareille période toute la population, sans distinction, se lance à l’assaut des oliviers pour la cueillette des olives. La maigre production de cette année a sensiblement écourtée la durée de la campagne, ce qui semble avoir pris au dépourvu ces citoyens qui se retrouvent sans rien à faire.

Et dire qu’ailleurs des voix d’officiels s’élèvent pour se plaindre de la rareté de la… main-d’œuvre pour justifier le retard constaté dans la réalisation des projets ! Voilà une situation où les bureaux de main-d’œuvre et de l’emploi doivent procéder à un travail de proximité et aller au devant de ces citoyens sans emploi pour les prendre en charge en matière d’information et d’orientation. “Les autorités locales doivent se débarrasser de l’ancien réflexe du “tout va bien et informer convenablement en “haut” du taux de chômage par localité, par région et par wilaya. Parions que la Kabylie surclassera toutes les autres régions en matière de chômage. La raison ou la cause est directement liée à la répartition des programmes de développement, lesquels sont loin d’être équitables”, nous dira sur le sujet un jeune chômeur de la localité.

O. S.

Partager