A Tizi-El-Kis, rien ne va plus !

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En effet, lors de notre passage, en compagnie de Slimane, un jeune de ce village, nous avons constaté, comme le déclare lui-même, l’état dans lequel vivent les habitants de Tizi-El-Kis : «C’est un village isolé, oublié par les pouvoirs publics, aucun projet n’a été réalisé ici, sauf cette école primaire». D’abord, du mauvais état de la route le reliant à d’autres hameaux et vers la ville de Bouira.Ensuite plusieurs problèmes ont été soulevés par notre interlocuteur, à commencer par l’absence des moyens de transport vers Bouira-ville : «Nous n’avons que 3 fourgons, et je vous assure, que c’est à cause de cette mauvaise route que certains transporteurs refusent de travailler à cette ligne», avant d’enchaîner : «Ici, il faut plus de 3 heures, voire plus pour qu’un bus arrive. Nous sommes obligés de parcourir des kilomètres pour prendre les bus».Sans doute, ce sont les lycéens qui souffrent de plus, en plus par le manque de transport, puisque Taghzout n’est pas dotée encore d’un lycée. A l’intérieur de ce village qui constitue un relief goudronné, ce sont des pistes qui restent poussiéreuses en été et boueuses en hiver. Il est utile de rappeler que les familles de Tizi-El-Kis, selon Slimane, ont connu la décennie noire du terrorisme qui a endeuillé plusieurs familles.A cet effet, il ajoute : «Plusieurs familles ont déserté leur village, à cause du terrorisme et l’absence de moyens». Notre guide nous affirme que les habitants vivent le désespoir et dans des conditions lamentables. Pour preuve, cet hameau ne pourvoit pas à ce jour d’un réseau d’assainissement et de communication comme le téléphone. «Tout ce que nous demandons aux responsables c’est de nous faire une visite en réalisant des projets qui seront concrétisés, afin de nous redonner espoir. Nous ne voulons pas de ces promesses lancées à chaque campagne électorale» !

A. Fedjkhi

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