Cette année, si la production oléicole a été modeste, les rendements en huile ont agréablement surpris les oléiculteurs de la région. Le taux d’extraction de 5 décalitres par presse n’est pas rare, soit 20 litres par quintal. En raison de la faible production pressentie, peu d’huileries ont ouvert leurs portes alors que la récolte est bien avancée. Quatre à Larbaâ et une seule à Aït Aggouacha ont démarré la trituration. Les oléiculteurs d’Aït Oumalou ont l’habitude depuis quelques années d’acheminer leur production vers les huileries voisines situées à Tizi Rached ou Oued Aïssa. A Irdjen, deux huileries modernes, en plus des traditionnelles, accueillent la production appréciable cette année dans les oliveraies de basse altitude.
Le programme du FNRDA a permis l’installation d’un parc conséquent d’huileries à chaîne continue. Ayant une capacité individuelle de 1t/heure, elles poussent le raffinage à un degré inégalé jusque-là par les procédés traditionnels. Il s’agit d’une véritable modernisation d’envergure des procédés de trituration. Les taux d’extraction d’huile ont été boostés et les oléiculteurs, notamment ceux ayant des visées commerciales pour une partie de leur production, leur donnent leur préférence.
Néanmoins, nombre de consommateurs restent encore attachés à l’huile extraite selon les procédés traditionnels car pour eux le produit sortant des raffineries modernes a perdu le goût si particulier de l’huile kabyle riche de tous les effluves champêtres.
M. A.