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Des décharges d’ordures à ciel ouvert

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Plusieurs décharges de poubelles dans la commune d’Akfadou se trouvent à ciel ouvert. Désormais, elles font partie de l’environnement.Akfadou est une petite bourgade où la nature offre ce qu’il y a de plus beau, entourée d’une grande forêt qui abrite un nombre important d’animaux sauvages.Normalement, ces espaces doivent être un véritable havre de paix et d’harmonie, hélas ce n’est guère le cas. Les interminables atteintes à l’environnement font en sorte que certains endroits ne sont pas du tout beaux à décrire.En effet, les décharges qui se sont accumulées sur place dans nombre de villages naissent dans ces hauts lieux.Autrefois, la vie était si simple et les gens n’avaient pas toutes ces choses du monde moderne. Actuellement, on vit dans l’urgence et on essaye de dépasser les plus lointains horizons.Dans les pays qui se respectent, malgré le rythme démesuré de la vie de chaque jour, tant de procédures vont avec. Surtout lorsqu’il s’agit de l’environnement. Chez nous, cet aspect des choses tarde à devenir une préoccupation, même dans les grandes villes du pays à l’instar d’Alger où les poubelles sont un peu partout. On colle souvent la responsabilité aux autorités mais on oublie que chacun de nous doit contribuer pour bien préserver notre espace de vie.Dans la commune d’Akfadou, presque tous les villages ont au moins une décharge publique, Par exemple : la petite rivière qui sépare Ath Saâda et Ferhoune compte quatre décharges. Et si l’on sait que ces «dépotoirs» sont sur l’étendue d’à peine 200 m, ce n’est pas agréable à voir.Ferhoune est le point de passage incontournable pour la majorité des habitants de cette commune oubliée. Alors, chacun a sa part quotidienne de l’interminable désagrément.Lorsqu’il fait froid, le problème se case aux oubliettes, cependant dés l’avénement de la chaleur moult désagréments sont à signaler.D’abord, certaines décharges ne sont qu’à quelques mètres des maisons. Imaginez toutes les mauvaises odeurs que dégagent ces «espaces sales». Comme les ordures sont à ciel ouvert, nombre de rongeurs vivent à l’intérieur même de ces lieux. Alors, le danger est omniprésent, surtout lorsqu’on sait que ces animaux peuvent transmettre de graves maladies comme la rage.Il y a aussi les chiens errants qui viennent souvent pour chercher de quoi manger. Parfois, c’est même des chacals qui investissent ces lieux de pagaille. Chaque jour, de bon matin, les femmes jettent les déchets quotidiens et se déplacent, pour cette «pratique féminine».Les hommes se contentent d’organiser une journée par an, à fin de brûler les poubelles.Le village Taourirt a comme décharge un terrain près du village Mezouara, ce n’est pas à proximité des habitations mais c’est en plein nature. Celui qui veut visiter la belle forêt d’Akfadou passera inévitablement par cette décharge.«Il font prendre au sérieux ce problème, on a de la chance d’habiter dans une région montagneuse et calme. Chacun, à son niveau, doit faire quelque chose. Laisser les ordures à ciel ouvert est un véritable danger et une vraie nuisance à l’environnement. Cette situation a trop duré», estime Samir, un jeune de la région.«Préserver l’espace qui nous entoure est avant tout une culture. On ne peut pas faire ce qu’on ne connaît pas, ou ce qu’on néglige. Notre société tarde à se consacrer aux substantiels des choses»,p conclut notre interlocuteur.

Mohand Chérif Zirem

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