Si l’hiver a été rude, l’été et la saison estivale s’annoncent déjà torrides. Et à Béjaia c’est l’été. En tous cas, l’adage qui veut qu’au mois de mai “fait ce qu’il te plaît”, est bel et bien la règle en ce moment. Et au début de ce mois de mai, dans cette ville côtière où la chaleur se fait de plus en plus intense, les journées deviennent longues et le soleil se couche tard. En effet, au premier coup d’œil, on remarque que de nombreuses personnes ont mis au placard les tenues vestimentaires d’hiver et portent déjà des vêtements d’été. La gent féminine annonce la couleur. La petite jupe ou la jupette, le chemisier ou le débardeur, accompagnés de paires de lunettes de soleil et de sandales, ont remplacé le jean, le pull-over et le manteau, quant au bonnet ou au béret, portés il n’y a pas longtemps, ont s’en est débarrassé pour libérer la chevelure aux quatre vents. Bien évidemment, toute cette coquetterie est rehaussée par un léger maquillage aux couleurs d’été qui a fait que la mise en valeur de la gent féminine bougiote est amplement appréciable. La version coquetterie au masculin n’est pas non plus des moindres. La grosse veste, le pull jacquard ou le costume en flanelle, vont désormais attendre la prochaine saison d’hiver. La chemise demi-manches unie ou imprimée, le pantalon, léger, la cravate multicolore, les lunettes de soleil et le portable autour du cou, remplacent les habits encombrants de l’hiver. En outre, le pantalon court en toile, le short et le tee-shirt constituent l’essentiel de la tenue des jeunes écoliers et lycéens. C’est presque la tendance cet été. Les commerces ne sont pas en marge de ce rituel. Les vitrines des magasins ont retiré les tenues vestimentaires d’hiver et ont exposé les nouveaux arrivages de vêtements d’été. Des tenues de soirées aux tenues de plages en passant par les vêtements de ville, les chapeaux et les casquettes, les sandales et les espadrilles, les serviettes et les draps de bains, les shorts et le maillots sous toutes les formes et découpes. Il y en a pour tous les goûts. Les crémiers ont fait redémarrer leurs machines et les cornets de glaces réapparaissent à nouveau. La bière est au frigo, le glaçon est noyé dans le pastis des amateurs et les grands crus frappés. Côté mer, même si la saison n’a pa été annoncée officiellement, la côte ne désemplit pas de jeunes nageurs ou de familles qui viennent savourer un déjeuner ou un café au bord de la mer. En tous cas, pour l’instant, il ne manque que la fête et comme disait l’illustre poète, Rimbaud : “A quatre heures du matin, l’été, le sommeil d’amour dure encore, sous les bocages s’évapore l’odeur du soir fêté”.
Yacine Boudraâ