400 milliards alloués

Partager

La commune de Timezrit, à l’extrême sud-est de Boumerdès, a bénéficié récemment d’une importante enveloppe financière pour relancer la roue du développement local. Pas moins de 400 milliards de centimes ont été consacrés par les autorités de wilaya pour débloquer les projets en souffrance depuis plusieurs années dans cette région rurale et lancer de nouvelles opérations, afin d’améliorer un tant soit peu le cadre de vie des habitants.

Au volet eau potable, ils sont près de 12 000 âmes à souffrir d’un manque sévère depuis plusieurs années. A cet effet, une enveloppe de 270 milliards de centimes est destinée uniquement pour les opérations touchant l’eau potable. La commune est alimentée à partir des forages de Kef Laâgab, dans la commune de Tadmaït. Ces forages sont épuisés en raison de l’extraction illégale du sable de l’oued Sébaou qui a touché les nappes phréatiques. En été, les villageois vivent le «calvaire». L’eau se fait rare alors que la demande augmente.

Ce montant sera dépensé dans la réalisation de pompes de refoulement AEP, de réservoirs hydrauliques et d’autres infrastructures touchées jusque-là par le gel, dans le cadre du raccordement de la région à l’eau potable à partir de la station de dessalement de Cap Djinet, entrée en fonction depuis huit ans. Le manque d’eau potable a pénalisé les villageois qui n’ont trouvé de solution de substitution que l’achat de citernes, qu’ils remplissent à raison de 1 500 DA l’unité.

D’autres se rabattent sur l’eau de source, sur les hauteurs, mais ces derniers temps, faute d’entretien, plusieurs sources d’eau ont tari alors que d’autres ne répondent plus aux besoins grandissants des villageois. Le plan d’alimentation des habitations par des citernes de l’APC est révolu, car cette dernière n’a pas plus moyens de rallier quotidiennement les forages de Charters aux Issers, sur 20 Km, pour s’approvisionner en eau. Par ailleurs, une somme de 62 milliards de centimes est réservée pour l’achèvement du projet de lycée de la commune, lancé depuis plusieurs années.

Dix ans après leur lancement, les travaux traînent toujours. Selon une source locale, l’infrastructure a consommé une enveloppe égale à la réalisation de trois établissements du même genre, soit près de 80 milliards. Les responsables de secteur promettent de tout faire pour réceptionner la structure en prévision de la rentrée prochaine. Toujours dans le secteur de l’éducation, neuf bus sont mis à leur disposition des élèves pour le transport scolaire.

Quant au chapitre aménagement urbain, plusieurs insuffisances sont relevées dans cette localité perchée sur une altitude de plus de 900 mètres et caractérisée par un relief accidenté et rural. 16 milliards de centimes sont injectés pour améliorer l’aménagement du chef-lieu et 7 milliards centimes pour achever les travaux de revêtement du CW107, à l’arrêt depuis plusieurs années. Par ailleurs, près de 950 foyers ont été raccordés, récemment, au réseau du gaz naturel, mettant ainsi fin aux désagréments que subissaient les bénéficiaires, qui recourraient au butane et parfois même au bois pour se chauffer.

Youcef Z.

Partager