«Le barème reflète le niveau d’un bon minime»

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La Dépêche de Kabylie : Vous avez été désigné en qualité de président du centre d’examen du baccalauréat sportif. Peut-on savoir dans quelles conditions s’est déroulé cet examen ?l Bezouh Salah : En ce qui nous concerne, nous avons été très chanceux par rapport aux autres centres car les épreuves se sont déroulées au stade de l’OPOW et nous avons eu affaire à des professionnels du sport qui nous ont aidés et mis à notre disposition tous les moyens à travailler avec deux ateliers pour la discipline du saut en longueur, deux ateliers pour le lancer de poids et un atelier qui faisait vitesse et demi-fond. Par contre, dans les autres centres c’était vraiment la corvée.

Le nombre de candidats était très élevé, comment vous êtes-vous organisés pour mener à bien cette mission ?l La période du baccalauréat a commencé du 3 au 11 de ce mois, donc, nos 2618 candidats ont été répartis selon les sexes, 4 jours pour les garçons et 3 jours pour les filles. Et comme je le disais tout à l’heure, j’ai eu plus de chance que mes autres collègues, pour la simple raison que le directeur de l’OPOW est un ancien élève à moi. C’est aussi un sportif et quelqu’un de disponible.D’ailleurs il a mis à notre disposition tout le matériel nécessaire, contrairement aux autres présidents de centres qui étaient obligés de se déplacer aux établissements pour se débrouiller du matériel de travail ce qui a nécessité le transport pour déplacer le matériel et causé une perte de temps.

A travers les différents centres d’examens les candidats n’avaient pas les mêmes chances. Comment vos candidats ont-ils passé cette épreuve ?l En plus de la disponibilité, nous avons eu droit à deux aires de jeux, deux sautoirs, la piste synthétique et tous les moyens nécessaires. A cela, il faut ajouter le matériel sportif que les enseignants ont bien voulu mettre à notre disposition. D’ailleurs, je salue chaleureusement l’ensemble des enseignants d’éducation sportive qui se sont mobilisés durant toute la période de cet examen.

Les épreuves de cet examen font-elles partie du programme sportif scolaire ou bien le candidat ne les découvre que le jour de l’examen ?l Effectivement, ces disciplines sont au programme cependant les établissements dotés d’aires de jeux n’existent presque pas comme c’est le cas dans l’établissement où j’exerce. Et ce n’est pas seulement une question de moyens puisqu’il y a certains établissements qui ont les moyens mais qui n’ont pas d’enseignants de sport.

Et concernant l’évaluation ou le barème de notation ?l SI c’est une façon de revaloriser l’éducation physique, l’objectif est loin d’être atteint. Personnellement, après 29 ans d’éducation sportive, je n’ai jamais mis un 19 à un candidat au baccalauréat. Le barème particulièrement en poids et en longueur, reflète le niveau d’un bon minime. Il y a eu des cas où le candidat dépassé le 20/20. En plus, il est impératif de revoir le coefficient.

Entretien réalisé par Yacine Boudraâ

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