Les méthodes ancestrales refont surface

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La campagne de fenaison tire à sa fin, la récolte est jugée excellente mis à part quelques contraintes qui ont engendré des travaux supplémentaires aux paysans parmi les contretemps fâcheux qui ont entravé le bon déroulement de la campagne de fenaison cette année. La rareté des machines agricoles indispensables telles que les faucheuses, les botteleuses due d’abord au volume considérable du travail auxquels sont confrontés les propriétaires de ce matériel et cela en raison de la récolte exceptionnelle du foin qui fait que ces machines sont sollicitées de toutes parts ensuite l’activité est considérablement retardée par les fréquentes pannes dues à la mauvaise qualité des pièces de rechange (Taïwan). Fort heureusement les habituels orages qui détruisent les récoltes du foin par le passé n’ont pas eu lieu cette saison.

Les nombreux agriculteurs ont eu ainsi le temps de faucher “manuellement” leurs récolte sans attendre que les engins agricoles soient disponibles.

C’est ainsi que l’on remarque certaines méthodes ancestrales refaire surface comme le bottelage à l’aide d’un trou creusé à même le sol qui sert de moule pour en confectionner des bottes, d’autres agriculteurs recourent au système de “meule” qui consiste à entreposer le foin en tas élevé avec le sommet charpenté en pointe pour faciliter sa protection avec une bâche ou à défaut par d’autres végétaux.

On veille à monter ces meules tout près des étables et bergeries pour faciliter la distribution dans les mangeoires à l’aide d’une fourche.

Plus bas dans la commune d’Ahnif, les agriculteurs utilisent une autre méthode pour protéger le foin en vrac (non bottelé) qui consiste à couvrir les meules à l’aide d’une pâte de terre glaise imperméable qu’on obtient mélangée avec de l’eau et l’on procède à un véritable… crépissage des surfaces externes des meules de foin ou de paille ; c’est aussi une méthode de conservation de cet aliment de bétail qui permet de préserver sa qualité intacte durant plusieurs années à la seule condition que les meules soient aménagées en plein air qui les protègera des moisissures.

La préservation de cet aliment de bétail dépend aussi de l’étanchéité de la croûte de la terre glaise, une simple fissure permettrait l’infiltration des eaux de pluie et la meule serait inondée, donc perdue.

Omar Soualah

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