Un groupe d’enseignants bénévoles s’adonnent à l’encadrement des élèves qui vont passer les épreuves de la sixième, du BEF et du baccalauréat. Chaque année, un nombre important d’élèves marque la forte présence sur les bancs d’examens. Peu d’entre eux réussissent. Chacun a ses raisons, même si la mauvaise préparation est souvent à signaler. Certains élèves ont des capacités importantes, mais faute de bonne exploitation, ils sont livrés à l’échec. Il y a aussi des difficultés à l’intérieur même des établissements scolaires, puisque certaines écoles n’arrivent même pas à achever le programme lui-même. Des spécialistes de l’éducation affirment qu’il n’est pas bien conçu et sa réalisation n’est pas aussi facile. «En somme tout le système est remis en cause. Alors faire des cours supplémentaires en dehors du milieu scolaire s’impose comme alternative». Cependant, beaucoup de familles ne peuvent pas offrir à leurs enfants un tel avantage.Pour faire face à cette situation, des enseignants bénévoles ont décidé de faire de leur mieux pour aider les élèves à bien préparer leurs examens. C’est un groupe de professeurs toutes désciplines confondues, qui ont pris cette louable initiative. Sur les hauteurs de l’Akfadou où peu de choses bougent, les fils de la région ne peuvent qu’accueillir chaleureusement ce geste. Dès le début de l’année, un groupe composé d’une dizaine de personnes entame sa tâche. Ils s’adonnent à leur travail dans l’ombre, sans se faire voir. Chacun dans sa spécialité et dans son palier d’études. Parfois ils ne trouvent même pas de salle, mais avec une infatigable volonté tout est envisageable. L’autre jour, on avait assisté à une leçon de philosophie en plein air dans un champ. Peut-être que la beauté de la bourgade des Ath Mensour va inspirer à ces élèves plus d’idées ! Maintenant l’année tire à sa fin et les jours qui nous séparent des examens se comptent sur les bouts des doigts.Au delà des cours gratuits qu’organisent les enseignants bénévoles, des guides scolaires sont offerts aux élèves qui ne peuvent pas se permettre de les acheter et qui côutent relativement chèrs. L’un de ces guides traite des sujets du bac avec leurs solutions.«Nous voulons apporter quelque chose à nos enfants, un tant soit peu. On n’a pas beaucoup de temps libre pour ce genre d’activités. Toutefois nous sommes persuadés que ces élèves apprécient positivement notre démarche». «Nous voulons instaurer d’autres habitudes chez nous. Dans la vie, il n’y a pas que l’argent et la matière, mais il y a d’autres choses plus nobles et plus sublimes», estime un jeune instituteur de la région qui préfère garder l’anonymat.Dans un monde, qui va dans des rythmes disproportionnées ce genre d’initiatives sont à encourager. «Il y a toujours des âmes charitables qui se consacrent pour autrui sans aucun calcul ni mauvaise intention», dit-on.
Mohaned Cherif Zirem