Le projet d’assainissement en voie d’achèvement

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Ces travaux furent suspendus durant toute la saison estivale de l’année écoulée pour ne pas perturber la circulation au niveau de la ville et ne reprirent qu’au mois d’octobre. N’empêche, la phase finale de ce projet ambitieux avance selon un rythme appréciable.Le collecteur principal qui s’étend sur 2 kilomètres et la station d’épuration sont déjà concrétisés. Reste le poste de relevage, celui-ci est remis aux soins de l’entreprise Formhyd qui l’a, d’ores et déjà, entrepris.Le coût global du projet s’élève à 24 milliards de centimes. Son financement est assuré par le ministère de l’Environnement. Quant au suivi de l’actualisation, il est confié à la direction de l’hydraulique de Tizi Ouzou. “Pendant des années les citoyens prenaient en charge par eux-mêmes leurs eaux usées. C’était un casse-tête chinois hideux. D’autant plus que la plupart ne possèdent pas de quoi financer la réalisation d’une fosse ou l’acheminement de leurs excréments vers les ravins, les plus proches. On a frôlé le risque de tomber malade. Ce louable projet nous évitera désormais tant d’embarras”, renchérit un père de famille.Il convient, en effet, de signaler que les matières fécales de la ville ainsi que celles de Timlouka et de Thaghzout, villages limitrophes, seront refoulées vers la station d’épuration, sise au contrebas de la zone d’activités. Elle aura d’ailleurs à garantir les rejets de quelque 5000 âmes.Concernant la route nationale n°24 longeant le boulevard Yacef-Omar, elle est réparée après avoir été détruite au moment du chantier. Elle n’est pas revêtue comme il le faut. Il s’agit en fait d’un simple rafistolage.En somme, malgré ce projet d’assainissement qui s’achève, la plage du centre-ville ne pourrait guère accueillir les estivants, cette année aussi. Elle est insalubre outre mesure. Un cours d’eaux usées coule sans arrêt et se déverse dans la mer. Ainsi, nombre de maladies graves pourront refaire surface, à l’exemple de la conjonctivite, la dermatose et autres infections microbiennes. La solution passe par l’interdiction de la baignade à la station balnéaire en question, du moins pour la saison qui vient de commencer.

Mohamed Aouine

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