La plupart des communes souffrent du manque de bus pour assurer le transport aux lycéens et collégiens qui étudient loin de leurs villages. Aït Yahia Moussa est l’une d’elles. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, des camions aménagés servent à transporter les collégiens. Certes, la wilaya a instruit les collectivités locales de recourir aux conventions avec des fourgons privés mais cette initiative ne réussit pas surtout quand les propriétaires de ces fourgons n’ont pas de cartes de transport.
A Tafoughalt, un grand village qui a plus de deux cents élèves qui se déplacent jusqu’aux lycées de Draâ El Mizan, le mini bus de la solidarité nationale ne répond plus à la demande. “Surtout les samedis et les mardis quand les filles et les garçons internes reprennent les cours, c’est impossible de satisfaire tout le monde”, nous a dit un chauffeur de bus, avant de faire remarquer : “Notre mini-bus assure aussi le transport aux lycéens du village d’El Hammam un village de la commune de M’kira.
On ne peut tout de même pas faire la différence entre des Algériens, mais peut-être que le maire de M’kira pourrait affecter un mini bus pour les lycéens de ce village qui relève de sa commune”.
Parfois, le mini bus prend à bord plus de quarante personnes au lieu de trente-deux. C’est un danger surtout qu’il faudra emprunter la route qui mène au village.
En plus des nombreux virages, c’est une pente raide. Lorsque les lycéens ne trouvent pas de place dans ce bus, ils sont obligés de prendre le fourgon moyennant cinquante dinars jour en aller-retour.
“Je ne peux pas consentir tant de dépenses : s’il y avait le bus du ramassage scolaire, je ne dépenserai que quarante dinars”, nous a déclaré un parent d’élève de surcroît chômeur. Il reste à contracter des conventions avec l’APC. Les parents d’élèves attendent qu’un autre bus soit affecté à leur village pour soulager les élèves qui souffrent de ce manque.
Peut-être le ministère de la Solidarité entendra-t-il l’appel de ces lycéens et de leur parents en dotant cette commune d’un bus en vue de renforcer le ramassage scolaire et permettre aux élèves de rentrer chez eux tôt, notamment en hiver.
Amar Ouramdane