Lwe3da talita

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Pause-Mouloud. Tamcint n zman ne voyagera pas cette semaine. Lmir des Ait R’gad et ses deux complices de toujours s’attèlent à offrir à taghiwant un Mouloud aux couleurs locales. Au programme : Chérifa, Ali Ideflawen, Tighrifin, ayazid s la sauce tomate, aqbuc pour les adeptes et, pour finir en beauté, timecret. Chargée de communication pour la circonstance, Sadiya n l’euro fait le tour des brobros installés outre taghiwant.

– Allo ! ihi, timecret compte sur votre présence, invite-t-elle au téléphone un industriel établi à l’Ouest.

– Tu dois d’abord m’expliquer ce qu’est timceret

– Ihuh, ur tesined ara timceret ! C’est une grande we3da…

– Je me charge de tout, répond l’industriel sans attendre plus d’explication.

En fait, le monsieur au bout du fil avait confondu we3da et 3uhda. Pour lui, taghiwant des Ait R’gad va solennellement appeler Bouteflika à une 3uhda talita. Sans perdre de temps, à son tour, l’industriel contacte ses connaissances, les comités de soutien au programme n berzidan, les professionnels n cita, les députés du FLRND, les zaouias, Habib Cawki de l’ENTV, Habib Qelbi de radio trottoir …

Le soir même, le mobile de Sadiya est ‘’assiégé’’. On l’appelle de partout :

– Allo, madame Sadiya n l’euro ?

– Oui, d nek !

– Je suis le président de l’Association nationale des farghin ch’ghel nous sommes de tout cœur et de tout chèque avec votre invite à la 3uhda.

Sadiya essaie de lui expliquer qu’on ne dit pas 3uhda mais we3da. Mais le berzidan de l’association n’entendait que le son de sa voix.

Mercredi tameddit, les quatre routes carrossables n tighiwant ne pouvaient contenir le nombre incroyable n tkerwas immatriculées à…partout. D les ministres, d les députés, d tikrabadin de toutes les couleurs, d les cartables, d tubalizin diplomatiques…

Kaci l’angoisse yefegh-it le3qel. Il ne sait où mettre tout ce beau monde. Le vieux Dezdeg aussi n’en revient pas. Il prend le porte-voix et s’adresse aux invités : « Ait R’gad vous remercie tous d’être venus. Je vois que même l’ENTV est là. Nous sommes heureux de partager avec vous le Mouloud de cette année. Vous êtes tous conviés, après le gala, au couscous n tghiwant. Nous vous promettons que pour l’année prochaine notre timceret sera plus importante. Encore une fois merci d’être venus et bon retour chez vous »

Brouhaha sur la place. « Où est la 3uhda talita ? », se demandaient les autos invités. Ils se rendront compte très vite du mal entendu. Dix minutes plus tard, il ne restait à Ait R’gad que les gens de Ait R’gad.

T.Ould Amar

[email protected]

Talwit mass Rachid Aliche !

« Ce que Rachid Aliche rend ici

(Asfel, ndlr) en berbère moderne, il aurait bien sûr pu le dire dans l’une des grandes langues écrites. Peut-être pour se dire, lui fallait-il plus qu’un instrument ductile, une musique tissée aux battements même de son sang dans ses veines, peut-être comme le dit l’exergue de son deuxième chapitre, trouve-t-il plus de goût à la farine du gland avec sa cupule qu’au beau couscous de la honte »

(Dans la préface de Mouloud Mammeri au roman de Rachid Aliche, Asfel

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