Sans eau depuis 98

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C’est ainsi que cinq familles résidant à Belcourt ont atterri à Hayet SNTC de Lakhdaria, avec la ferme intention de bâtir des maisons “commodes”, dotées tout au moins des trois nécessités vitales à savoir : l’eau, le gaz et l’électricité. Ils se sont mis à la tâche dès 1998, et ont pu grâce à leur bonne volonté réaliser leurs maisons où logent actuellement — dans chacune d’elles — 1,7,4,7, et 6 membres, soit 25 personnes. “Nous nous sommes donnés à fond pour la construction de nos maisons” nous dira M. Aïssat. Mais toutes les peines qu’ils se sont donnés, ne représentent rien à côté des désagréments qui allaient suivre juste après. Car, explique-t-il, les résidants ne savaient pas qu’ils allaient buter sur d’infinies histoires, rendant vaine toute tentative de se doter des branchements d’eau et de gaz. Déjà pour l’électricité, dira le concerné “il a fallu qu’on paye 80 000 DA représentant, l’installation des 4 poteaux nécessaires à l’électrification de nos demeures”. Ces maisons nouvellement érigées sont distantes d’environ 200 à 250 mètres de Hayet SNTC dont elles font partie, mais ce “léger éloignement” du tracé des réseaux intérieurs d’eau potable et de gaz, n’est pas, au regard des plaignants, un motif valable au rejet de leur demande. D’ailleurs, ces derniers pour se défendre, et montrer qu’ils sont victimes “d’agissements injustes”, montrent du doigt le lieudit Casbah de Hayet SNTC, attribué en 2002 à 50 familles, et qui aurait bénéficié de toutes les installations. Du côté des contestataires l’on reconnaît aussi qu’une maison sur les 5 est légèrement détachée des autres, ayant été réalisée sur l’accès partant de la SNTC vers l’ilot de maisons, compliquant ainsi tout éventuel acheminement des conduites d’eau potable et de gaz vers leurs foyers. Les familles souffrant de l’absence de ces deux éléments vitaux, déclarent avoir mis au courant, à ce sujet, les responsables concernés. Ces derniers se seraient penchés sur l’étude de leurs doléances, mais les auraient abandonné juste après. “Pendant ce temps nous nous alimentons à l’aide de citernes que nous payons au prix fort”, se désole M. Aïssat. Ces citoyens, suite à tout cela, se demandent quel mauvais sort on a pu leur jeter, ne comprenant pas pourquoi aussi bien à Belcourt qu’à Bouira, les désagréments de toutes sortes collent à leurs semelles.

A. Chérif

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