Les murs noircis par les affiches

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L’expression par le biais des affiches, collées anarchiquement sur les murs de la ville, devient un moyen d’expression prisé par les habitants d’Aïn El Hammam. Le procédé jugé plus pratique que “le bouche à oreille” d’antan permettait, uniquement, de véhiculer rapidement l’information à l’occasion d’un décès. Ce à quoi personne ne trouvait à redire. Par la suite, permissivité oblige, toute sorte de publicité est étalée aux yeux des passants. Cela va d’un simple avis de vente de local ou de matériel à l’ouverture d’un magasin. Il suffit qu’un responsable refuse d’accéder à la demande d’un citoyen pour qu’une “dénonciation” anonyme voie le jour, le lendemain, aux aurores. Ces derniers temps, les partis politiques semblent, eux aussi, apprécier les murs pour informer leurs militants. Il y a quelques jours, des communiqués de partis politiques, bien ancrés sur la place de l’ex-Michelet, ont emboîté le pas aux afficheurs anarchistes. On ne peut dans ce cas interdire aux simples citoyens d’utiliser “cette technique”. Aucun mur, aux endroits stratégiques, n’échappe à “cette littérature” qui n’a pas épargné, aussi, l’intérieur des administrations dont la peinture refaite, pourtant, il y a peu, est dégradée. On ne peut incriminer les afficheurs qui agissent peut-être par ignorance des lois. Par contre, là où le bât blesse, c’est lorsque la loi est transgressée par ceux qui ne sont pas censés l’ignorer. C’est à croire que les panneaux d’affichages sont installés, seulement, pour les besoins de campagnes électorales.

Les citoyens, ayant d’autres préoccupations, aimeraient tout de même qu’on leur épargne les luttes byzantines et autres règlements de compte par murs interposés. Les querelles de clocher et autres commérages n’ont pas le droit de cité. Des endroits réservés aux affichages doivent être dégagés afin de garder, propres, les murs de la ville dans un premier temps tout en pensant à les égayer par la suite.

A. O. T.

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