Remise des clés aux bénéficiaires de logements sociaux

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Ce n’est qu’après moult péripéties que les nouveaux habitants de la nouvelle ville, située à la sortie est de la ville d’Aïn El Hammam, ont pu enfin disposer de leurs appartements. Si la plupart d’entre eux se sont précipités pour s’y installer, c’est par nécessité pour certains et par peur de squatteurs, pour d’autres. Ce qui montre que les choix ont été judicieux, c’est surtout le fait de voir les occupants passer la nuit dans le noir… Ne disposant pas d’énergie électrique, ils s’affairent à en demander aux voisins, qui habitent dans les bâtiments alentours… En attendant que les nouveaux logements soient reliés au réseau électrique, ce sont les branchements volants, avec le danger que cela peut comporter, qui feront leur apparition. Les nouveaux occupants semblent se résigner à la situation, sachant qu’elle n’est que temporaire. “Avec tous les problèmes que j’ai vécus, pendant des années, je suis heureux d’être enfin chez moi, même si pour le moment la maison est peu confortable”, avoue l’un d’eux. Lorsque l’on attend un logement pendant des décennies, ce ne sont pas les quelques jours de vie sans électricité qui vont ternir la joie de la famille. Pour le moment, ils goûtent à leur bonheur, espérant que ce “contretemps” sera de courte durée. Nous avons appris que la question est prise en charge et sera réglée incessamment par les services concernés. Hormis ces difficultés, beaucoup de nouveaux locataires se heurtent au problème de disponibilité de la somme de plus de quatre millions de centimes, représentant les divers frais dont ils doivent s’acquitter avant de prendre possession des lieux. Il n’est un secret pour personne que les démunis n’ont d’autres choix que de s’endetter. Faute de services sociaux pouvant intervenir en leur faveur, ils sont réduits à faire du porte-à-porte, avec l’espoir de réunir la somme nécessaire. C’est le cas de A., un père de famille sans ressources. Il n’existe, à notre connaissance, ni association caritative ni service social en mesure d’aider ce genre de “cas”. Dès lors, une question se pose : “S’il arrivait un jour que quelqu’un ne puisse pas régler l’OPGI, le laissera-t-on dehors ?”

A. O. T.

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