Le généraliste doit s’impliquer dans la “thrombolyse”

Partager

Cette formation est d’autant plus indispensable que l’EPH ne dispose point de service de cardiologie ni même de cardiologue. D’ailleurs, cela est confirmé dans les propos de M. Abassène, directeur de l’EPH. “A notre niveau, nous n’avons pas de cardiologue. D’après certains médecins, il y a une insuffisance dans la prise en charge. Donc, pour y pallier un tant soit peu, nous avons organisé cette journée. Nous avons invité des médecins des secteurs public et privé, et même de tout Béjaïa afin d’en faire profiter le maximum.” M. Abassène poursuivra : “En dehors des formations internes à l’hôpital, celle-ci est ma 1re expérience. Mais, elle ne sera pas la dernière. Avec les propositions du conseil médical, nous en organiserons d’autres. Je tiens à féliciter tous ceux ayant participé à la réussite de cette journée, à titre d’exemple, les sponsors qui nous ont soutenu ainsi que le comité d’organisation de l’hôpital”. De son côté, le docteur Azirou, responsable du conseil médical, dira que cette journée, qui revêt un cachet particulier, n’a pas été très facile à réaliser mais elle a été rendue possible grâce à l’appui et à l’apport du professeur Med Issad. Et de la réussite de cette journée dépendra l’organisation d’autres.

Quant à Ali Kechal, S. G. de la section UGTA de l’EPH, “cette formation est la meilleure manière d’acquérir de la connaissance. Elle s’inscrit dans le cadre de la formation professionnelle du programme ministériel. En plus, avec cette activité on peut aller vers l’objectif essentiel qu’est la prise en charge du malade”. Ces séquences de formation ont été caractérisées par les communications remarquables du professeur en cardiologie, Issad, et ses assistants au CHU de Béni-Messous. “La préparation d’un malade cardiaque à une intervention chirurgicale à cœur ouvert ; “Place de l’échocardiographie dans le bilan préopératoire d’une intervention chirurgicalee à cœur ouvert”, “préparation d’un malade insuffisant coronarien ou valvulaire à une intervention chirurgicale non cardiaque” étaient les thèmes premiers traités respectivement par le professeur Issad et les docteurs Haliche et Bouzid. “La maladie coronarienne en 2008”. “La prise en charge des syndromes coronariens aigus : dilatation ou pontage”. “Nouveaux concepts”.

“Quelle application en secteur sanitaire ?” Le Dr Oumakhtar et le professeur insisteront longuement sur les 3 points à considérer dans les secteurs sanitaires, à savoir “savoir diagnostiquer, savoir prendre en charge, savoir gérer”. Ils proposeront des procédures pouvant être appliquées dans les S.S et les outils nécessaires tels que l’électrocardiogramme et 3 déviations et les thrombolétiques. “Dans la prise en charge de l’infarctus du myocarde, il ne faut pas perdre de temps. Le traitement important de l’infarctus c’est la recanalisation de l’artère, la dilatation. La prise en charge du patient doit être rapide : c’est une course contre la montre. Thrombolyser un malade dans les 3 premières heures de l’infractus permet de le sauver. Et thrombolyser peut être accompli par le généraliste. Le challenge en est la réduction de la mortalité qui en découle”, dira le Dr Oumokhtar. “Que l’EPH Akbou fasse des démarches pour acquérir les thrombolétiques. Et nous sommes prêts à former pour la thrombolyse”, dirant les spécialistes. Le professeur Issad a clos la journée par une communication sur “Trente années de lutte contre le RAA en Algérie : aléas et succès”.

Taos Yettou

Partager