5 000 demandes à traiter

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Le dernier décret concernant la distribution de logements à caractère social donnant les prérogatives aux chefs de daïras complique la situation aux demandeurs. A titre d’exemple, les services de la daïra de Draâ El Mizan doivent traiter pas moins de 5000 demandes transférées par les communes de Draâ El Mizan, d’Ath Yahia Moussa, de Frikat et de Aïn Zaouia. Pourtant, le nombre de logements à attribuer se compte sur les doigts d’une seule main. Et le comble, la quasi-totalité des logements réalisés sont déjà squattés depuis près de quatre ans. A Draâ El Mizan, 150 logements sont toujours occupés, à Ath Yahia Moussa, 20 unités et 18 autres à Frikat. Dans cette situation, faudrait-il d’abord évacuer les squatters ou attendre la confection des listes ? D’ailleurs, nous n’avons pu avoir aucun élément sur ce point. Une chose est sûre, la solution n’est pas pour demain. Les demandeurs commencent à perdre espoir, surtout ceux retenus lors de l’attribution en juillet 2000. ’’Cette situation a été causée par les membres de la commission de recours qui n’a pas étudié le recours dans les délais. De juillet 2000 jusqu’à mai 2001 (événements du Printemps noir), rien n’a été fait’’, nous signale un bénéficiaire qui se démène comme un fou, car il est inquiet par ce statut-quo. ’’Il y a eu ensuite les intempéries, puis le séisme. Il ne faudra pas oublier que les sinistrés de la catastrophe du 21 mai ont bénéficié de logements dans de brefs délais. Maintenant, je suis sceptique’’, ajoute un autre interlocuteur. En clair, il ne sera pas aussi aisé aux commissions de daïras de trancher sur des dossiers causés par l’ancien décret de 1990. En tout cas, le problème épineux du logement ne peut être réglé que dans le cadre d’un dispositif coercitif, car on ne peut attribuer des logements si des enquêtes poussées n’étaient pas menées par des services spécialisés dans le social. D’ailleurs, il n’y a eu jamais d’évaluation à ce sujet.En somme, il faut tout revoir.

Amar Ouramdane

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