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Béjaïa croule sous les immondices

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La collecte autant que l’enlèvement et le traitement (élimination par incinération) de ces déchets, qui doivent, en principe obéir à des exigences en matière de salubrité publique et de protection de l’environnement, laissent à désirer.

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Les communes, confrontées qu’elles sont à de gros problèmes de trésorerie, ne peuvent par conséquent faire face à leurs responsabilités. C’est à peine si elles peuvent assurer la collecte et l’éloignement des ordures des zones d’habitations. Même les décharges publiques dites “contrôlées”, quand elles existent, obéissent rarement aux conditions de création et de gestion telles qu’édictées par les textes en vigueur. Il en va ainsi de l’étude d’impact et de faisabilité qui doivent impérativement accompagner toute réalisation de décharge publique contrôlée.

L’exemple de la décharge de Sidi Aïch, située à proximité de la ville, aux abords de la RN 26 et celui de la décharge de Bolimat, véritable plaie au milieu de la nature, n’illustrent que trop bien, le mauvais choix des sites d’implantation : fumée générée par l’incinération, fort incommodante pour l’une et risque d’embrasement de la forêt toute proche pour l’autre, pour ne citer que ces deux inconvénients.

L’absence d’une prise en charge efficiente de ce problème a charrié dans le même élan une prolifération inquiétante de décharges sauvages. Les ordures envahissent tous les espaces.

Les caniveaux, les bas-côtés des routes et les cours d’eau font figure de dépotoirs où s’entassent toutes sortes d’immondices. La vallée de la Soummam n’est qu’une décharge à ciel ouvert, un exutoire tout indiqué pour nos déjections. Riverains indélicats et industriels insouciant ne sont, hélas, que trop nombreux, participant de ce fait à la dégradation du cadre de vie.

Le CET, ce n’est pas pour demain

Inscrit depuis l’année 2007 sur les programmes sectoriels de développement, avec une enveloppe budgétaire de 26 milliards de centimes, le centre d’enfouissement technique (CET) pour la ville de Béjaïa a du plomb dans l’ail. De l’aveu même de M. Salah Benzaïd, vice-président de l’APC de Béjaïa, chargé de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, le CET ne verra pas le jour avant 2009.

Le projet en est encore à sa phase de choix de terrain dont le P.-V est, certes, prêt, mais de là à sa concrétisation effective, il y a manifestement loin de la coupe aux lèvres. Le site situé à Bouchakroune, initialement retenu pour recevoir le CET a été troqué contre un autre terrain situé au niveau de Sidi Boudraham, un no man’s land qui prémunit contre d’éventuels levers de boucliers des riverains. “Le projet sera d’abord soumis à une enquête commodo-incommodo”, relève M. Benzaïd. C’est seulement après qu’interviendra la phase “Etude” à l’issue de laquelle seront engagées les consultations d’usage. C’est dire que le chemin est encore long, très long, avant de voir ce projet tant attendu entrer dans sa phase d’exploitation.

N. Maouche

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