L’inquiétude des agriculteurs

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Partout où on est passés, à travers les plaines de Chorfa et de Chokrane, ou en montagne en traversant les localités de Tikesridène, de Selloum et de Takerboust, les dégâts et ravages occasionnés par les récentes intempéries sont plus que perceptibles. En effet,aucune espèce végétale n’a apparemment été épargnée par la vague de froid sans précédent qui s’est abattue sur la région en saison hivernale, que plus d’un a qualifiée de rude.Arbres fruitiers ou encore oliviers, et semences ont été sérieusement endommagés à la fois par les fortes chutes de neige ainsi que par le froid terrible qui les a accompagnées, un paysage désolant auquel assistaient des paysans impuissants. “La région a connu des hivers rudes, des invasions de sauterelles et de processionnaires et autres petites bestioles parasitaires, mais jamais la végétation et les arbres n’ont subi de tels dégâts, surtout l’olivier qui a tendance à résister et ce vu son adaptation avec notre climat.Les branches cassées ne posent nullement problème, car elles seront coupées, puis taillées. En revanche, ce qui m’intrigue le plus, c’est évidemment l’état de l’arbre qui paraissait malade, puisque ses feuilles jaunies et sèches tombent aussitôt qu’on secoue les branches, et ce n’est pas un bon signe”, nous précisera un vieux fellah inquiet. En fait, ces constatations n’échappent aucunement à un vieux paysan connaisseur, apparemment très attaché à la terre et à ses oliviers que plusieurs générations ont cultivés. Alors nouslui avons demandé de plus amples explications, qu’il nous a résumées ainsi : “d’habitude, l’olivier garde ses feuilles tout au long des l’année, mais cette fois-ci, et à cause de la persistance de la neige et la baisse des températures les bourgeons ne pourront plus continuer leurs croissances normalement et ne pourront certainement pas fleurir le printemps venu. Il n’aura pas d’olives et par conséquent pas de récolte l’an prochain d’où notre inquiétude”.Par ailleurs, ces éclaircissements résument parfaitement l’ampleur des dégâts et les inquiétudes des paysans que plusieurs d’entre eux ne sont apparemment pas assurés en cas de ce genre de catastrophe, mais n’empêche que d’autres avisés se sont rapprochés du bureau du délégué communal pour l’agriculture, où des formulaires sont retirés, puis remplis et déposés sur place et ce dans le cadre de l’opération de recensement ouverte depuis quelques jours.

Djamel M.

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