Une récolte céréalière satisfaisante

Partager

Depuis maintenant une dizaine de jours, les moissonneuses-batteuses sont à pied d’œuvre. Selon une source locale, plus de deux mille hectares emblavés attendent d’être moissonnés. Ainsi, dès les premières heures de la journée et jusqu’à la tombée de la nuit, on entend ces machines ronronner dans les champs de blé. Lors d’une virée sur un champ à Boufhaima, nous avons rencontré un céréalier. “Cette année, comme vous voyez, la récolte s’annonce prometteuse”, nous a répondu cet agriculteur avant de nous expliquer : “Je confirme que cette saison, la récolte sera bonne. Les épis ont eu le temps de mûrir car il n’y a pas eu énormément de pluie en hiver et puis, les pluies tombées au début du printemps n’ont pas été négatives”. Pour notre interlocuteur, le rendement à l’hectare est entre vingt et vingt-deux quintaux. Alors qu’il trouve le tarif exigé par les propriétaires des machines trop élevé. “Ils travaillent à l’heure. C’est entre deux mille et deux mille cinq cents dinars par heure de travail”, a-t-il précisé. Mais les propriétaires des moissonneuses, avancent d’autres arguments. “Ecoutez, la pièce coûte cher. Et n’oubliez pas que nous travaillons seulement deux mois par an. Comment couvrir tous les frais ?”, s’est justifier l’un d’eux. Pour moissonner toutes ces terres emblavées, nous avons appris que le nombre de moissonneuses reste insuffisant. Sur tout ce vaste territoire, il n’y a que cinq machines. “Je me charge de tous les champs de Tizi Ghennif jusqu’à la frontière avec Chabet El Ameur. Les responsables de la CCLS nous ont donné des instructions fermes afin de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’éviter les incendies. Heureusement, ce n’est pas encore la période des grandes chaleurs”, nous a confié le propriétaire d’une moissonneuse-batteuse acquise dans le cadre de l’emploi de jeunes. En tout cas, la campagne moissons-battages va bon train dans toute la région. Même ceux chargés de la vulgarisation agricole sont satisfaits. “Si un céréalier a suivi l’itinéraire qui lui est recommandé, son rendement n’en sera que meilleur”, nous a confié un agent agricole. Contrairement à l’an dernier, cette saison est meilleure, selon ces premières estimations. Sitôt cette campagne terminée, l’heure sera aux cultures maraîchères. Toute la journée, on voit ces dos courbés en train de planter les semis de pastèque ou de melon. Ajoutons, par ailleurs, que la récolte de pommes de terre est très bonne, si bien que son prix a baissé d’au moins quinze dinars. Elle est cédée à vingt dinars et peut-être même qu’une autre baisse se profile.

Amar Ouramdane

Partager