Des villages enclavés

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Et d’ajouter : “Des pistes ouvertes par les autorités dernièrement seulement, mais elles ont bénéficié de tout”. Il est vrai que les villages d’Ivouladjathène, de Tamlikecht et bien d’autres hameaux sont encore enclavés. Cette piste d’environ deux mille mètres linéaires est impraticable en été et en hiver. Et pourtant, elle dessert plus de mille habitants. “Nous avons fait tant de démarches. En vain”, ajoute notre interlocuteur. Dans ces villages, non seulement cette piste empoisonne le quotidien de ces paisibles citoyens, mais, nous ont-ils souligné, d’autres commodités leur manquent toujours. “Imaginez qu’en 2008, nous n’avons pas de réseau d’assainissement. Toutes ces belles villas que vous voyez déversent leurs eaux usées dans des fosses. Dans tout ce versant, il y a seulement quelques villages qui ont bénéficié de cette commodité”, ajoute un autre intervenant. L’autre commodité ô combien vitale qui fait défaut dans ces villages est le manque chronique d’eau potable. Comme nous l’avions rapporté dans l’une de nos éditions, la population a soif. “C’est du luxe. Même les quelques litres qui nous arrivaient seulement en hiver ne coulent plus des robinets des bornes fontaines”, reprend notre premier interlocuteur. Depuis près de trois mois, aucune goutte d’eau si bien que la population doit se débrouiller. Les plus aisés paient des citernes à mille deux cents dinars, les démunis doivent chercher ce liquide à deux kilomètres plus bas, près d’Assif. “L’eau commence même à manquer dans les puits. On ne sait plus quoi faire”, précise un autre intervenant.

Les citoyens de ces villages interpellent les autorités à prendre leurs problèmes en charge. “Maintenant, nous avons une assemblée élue. Que les élus viennent voir de visu ce que nous avons dit”, tel est l’appel lancé par nos intervenants.

Amar Ouramdane

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