Augmentation des pensions de retraite, Beaucoup de bruits pour si peu

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Depuis l’annonce de la révision de leurs pensions, les retraités n’avaient cessé de lorgner du côté du visu de la poste pour être fixés sur le montant de leur nouvelle “paie”. Les décisions annoncées, par voie de presse, étaient si ambiguës que personne ne comprit avec exactitude ce qui devait revenir (en termes d’argent bien sûr) à chacun.

“Combien ça fait en tout ?” est la seule question qu’ils posent lorsqu’on leur annonce les différentes mesures prises en leur faveur. Par ailleurs, ils ne savent pas si l’IRG (impôt sur le revenu global) sera entièrement supprimé ou s’il sera simplement revu à la baisse. “N’ayant pas de revenu, on ne doit pas être imposés” nous dit Saïd, un ancien de l’administration, au fait des services financiers. Si, quelques jours auparavant, des rappels ont entretenu un espoir de pension descente, le vingt septembre, jour de virement, tout en mettant un terme à cette attente fiévreuse, est venu comme un couperet remettre les pendules à l’heure. Aucun changement n’a été constaté.

Quant aux rappels perçus, il faut noter que le plus consistant, dépassant dix mille dinars, devait être versé, depuis bientôt deux ans, lors de la revalorisation des pensions de retraite par l’actualisation des salaires. En parler, aujourd’hui, serait tromper plus d’un. Par ailleurs, les retraités ont été surpris de découvrir que la CNR leur a versé un pécule avoisinant les six mille dinars, sans qu’aucune explication ne leur soit donnée quant à son origine. Chacun explique ce versement à sa manière.

S’agit-il d’une forme de solidarité, à l’occasion de ce mois sacré, ou d’un rappel d’une augmentation inconnue ? A moins que cela ne concerne la hausse de cinq pour cent (5%) décidée à compter du premier mai dernier. Dans ce cas, elle tarde vraiment à voir le jour sur leur relevé de compte. Toujours est-il, lorsqu’on entend des salariés se plaindre ( à juste titre) de leurs traitements qui “ tournent” autour de trente mille dinars, on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée pour ceux dont la pension ne dépasse pas les dix mille dinars ? Ceux-là n’ont personne pour les défendre. Les syndicats, les députés ont bien sûr, d’autres préoccupations que de s’embarrasser des problèmes des vieux.

A.O.T

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