Discordances entre cafetiers

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Suite à une légère augmentation du prix du café sur le marché national, certains cafetiers ont décidé à l’unanimité de revoir à la hausse le prix d’une tasse de café de moitié, soit cinq dinars d’un seul coup. Elle (tasse) passe de dix à quinze dinars ! C’est le cas particulièrement au centre ville. Mais à deux km au sud, que ce soit à la cité “Caps” (Nouvelle ville), ou bien à Raffour, on continue toujours à servir gentiment du café aux clients à dix dinars la tasse seulement. Pour comprendre ce qui se passe réellement, nous avons interrogé un patron d’un café. Ecoutons ses explications : “Quinze dinars une tasse de café ! Je vous dirai purement et simplement c’est du vol ! Certes, il y a eu une légère hausse du prix du café qui passe de 180 DA/kg à 280 DA, mais ce n’est guère une raison valable. A partir d’un kg de café moulu, on peut préparer jusqu’à 120 tasses de café. Alors ? Déjà à 10 DA la tasse, on empochait 1200 DA/kg de café. Inutile que je vous fasse le calcul du gain net ! Autre chose, la première augmentation du prix d’une tasse de café est survenue durant les années 1990, lors de la pénurie de la matière première sur le marché national, où les prix du café dépassaient à l’époque les 400 DA/kg. Après, les prix ont chuté pour atteindre les 180 DA/kg. Pourquoi ces messieurs n’avaient pas pensé à baisser les prix d’une tasse ? On avait toujours continué à vendre à 10 DA la tasse. Dix dinars la tasse, pour moi c’est le plafond malgré d’éventuelles augmentations du prix de la matière première qui ne peut en aucun cas atteindre les 1000 DA/kg”.D’autre part, si on sait qu’un sachet de lait est taxé à 25 DA et qui peut donner plus de 10 tasses, pourquoi ces cafetiers vendent la tasse d’un lait chaud à 15 DA, soit 5 DA de plus qu’avant ? Mais ce qui est vraiment aberrant, c’est que même le prix d’une tisane passe lui aussi de 10 à 15 DA. Comment ? Le prix d’un sachet de tisane qui ne dépasse pas les 50 centimes, vaut 15 DA, une fois imbibé dans l’eau chaude ? A ces prix, et des fois même, par endroit, l’hygiène faisait défaut, le citoyen a le choix, et pourquoi pas, faire ses comptes ?

Farid A.

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