En effet, après cette gravissime pénurie de sable, une nouvelle “denrée rare”, frappe de plein fouet les chantiers du bâtiment. Voilà que les prix du ciment “s’envolent” vertigineusement au grand désarroi, particulièrement de ces ménages qui s’investissement dans le cadre du programme d’aide à l’habitat rural (autoconstruction). Ainsi, le quintal de ce matériau capital pour le béton est passé de 600 à 800 DA en l’espace même pas d’un mois, soit une augmentation de 33%. De ce fait, toutes les estimations réalisées par les uns et les autres portant sur les différents coûts de tel ou tel projet sont erronées. Cette augmentation du prix du ciment s’explique par cette forte demande en cette saison estivale, de par cette inouïe prolifération de projets de bâtiment et d’infrastructures routières (ponts, tunnels…). Nonobstant l’implantation de ce produit de base dans les chantiers, l’offre reste de loin très insuffisante pour cette demande qui ne cesse d’aller crescendo. Dans la circonscription de Maâtkas qui a bénéficié de 688 aides à l’habitat rural (360 pour la commune de Maâtkas et 328 pour celle de Souk El Tenine), la déception est visible, précisément, chez tous les bénéficiaires de ce programme quinquennal d’aide à l’autoconstruction. En effet, après la fermeture de la quasi-totalité des sablières par les pouvoirs publics au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou et qui a engendré tout de suite après une réelle spéculation sur les prix du sable, voilà qu’une deuxième contrainte vient s’ajouter au malheur de ceux qui sont en train ou en voie de construire.
Idir Lounès