Les cours d’alphabétisation lancés

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Au jour d’aujourd’hui, la femme rurale notamment celle qui n’a pas la chance d’avoir un niveau d’instruction suffisant pour se débrouiller dans la vie s’intéresse beaucoup aux cours que les associations de lutte contre l’analphabétisation lancent ici et là. A l’initiative de l’association Iqra de Draâ El Mizan, une section pour femmes a été lancée à Tafoughalt dans la commune d’Aït Yahia Moussa. Ainsi, celle-ci, a débuté avec un groupe de vingt femmes n’ayant aucun niveau scolaire. Depuis maintenant une quinzaine de jours, chaque lundi et chaque jeudi, une salle de l’école des Frères-Salemkour ouvre ses portes pour accueillir ces “nouvelles apprenantes”. Une enseignante y a été affectée dans le cadre du pré-emploi. “Je suis vraiment très contente de revenir sur les bancs de l’école après plus de vingt-cinq ans d’absence. J’ai quitté l’école en deuxième année primaire car mes parents ne voulaient pas que j’étudie. Et puis, mon père n’avait pas de moyens. Il voulait seulement prendre en charge les garçons. C’est un très grand regret. Mais, maintenant, je voudrais rattraper ce retard. Celui qui ne sait ni lire ni écrire est considéré comme aveugle”, nous répond l’une de ces femmes. Si ces dernières veulent à tout prix réussir, c’est parce qu’avec l’âge, elles ont finalement compris l’intérêt de l’instruction. “Ce n’est pas pour aspirer à quelque chose, mais c’est pour suivre au moins mes enfants dans leur cursus scolaire”, nous dira une mère de famille. Selon une autre source, elles sont encore nombreuses celles qui ont émis le vœu de s’y inscrire mais elles sont encore retenues par la cueillette des olives. Une chose est sûre : l’association Iqra arrive à s’implanter même dans les villages. Tel a été le défi de sa présidente qui nous avait déclarés qu’Iqra s’est engagée à lutter contre l’analphabétisation partout.

Amar Ouramdane

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