Une grotte qui vaut le détour

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Voulant préserver les fleurs qu’il vend de la chaleur du soleil, Larbi Haddad, n’a pas trouvé mieux que de déplacer son commerce estival au creux de la montagne qui longe la route menant vers Jijel. Dans le but d’agrandir son espace de vente, il se mit à dégager la terre qui s’y trouve. En creusant en profondeur, il fut étonné de découvrir une grotte en trois parties descendantes. Cela se passait l’été dernier. Depuis, Larbi, aidé par son entourage électrifia cette dernière et l’ouvrit au public. A l’entrée, des ustensiles rappelant la Kabylie profonde sont déposés à droite comme à gauche et même des anciennes photos de la région sont exposées, notamment le rassemblement des victimes du 8 mai 45 à la plage de Melbou. Au fond, à droite, une magnifique colonne attire l’attention et ses noircissures déposées sur les parois ternissent le site et nous rappellent que cette dernière n’est pas protégée et qu’elle est exposée aux dangers des gaz dégagés par les véhicules. Une petite entrée naturelle nous mène vers un deuxième espace de cette grotte où quelques stalagmites cassées et plusieurs stalactites sont formées en plusieurs figures, et notamment deux, ressemblant aux serpents rampants, et la plus importante se trouve au milieu et s’est certainement détachée du haut à une époque très lointaine. Le petit trou d’un mètre carré environ qui sert d’ouverture entre le deuxième espace et le troisième nous informe enfin que l’être humain a déjà découvert et utilisé cette grotte. En effet, une grille de la même superficie y est déposée avec des paumelles et ça a certainement servi de lieu de stockage ou alors de prison peut-être. Au fond la vase qui s’y trouve a empêché notre néo-spéléologue d’aller plus loin, alors que la possibilité de trouver un prolongement à cette grotte n’est pas à écarter. Cette merveille de la nature se trouve à la sortie de la ville de Melbou, à quelques encablures seulement de l’hôtel des Falaises.

A. Gana

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