Les locataires de la cité des 146 Logements, appelée aussi “Cité Akkar”, ne décolèrent pas contre les autorités locales qui tardent à répondre à leurs doléances. “La coupe est pleine, de cité classée haut standing Akkar est devenue cité poubelle”, dit Da L’Hocine, outré d’avoir à entendre de la part d’un responsable : “Les habitants de la cité manquent de civisme”, comme réponse verbale à ses doléances. Pourtant l’OPGI avait, il y a peu entamé des travaux d’embellissement et de réparation. Au fur et à mesure des travaux, les gravats s’amoncellent et se mêlent aux détritus de toutes sortes pour former des décharges sauvages à tous les coins de rues. On y trouve des objets hétéroclites tels de vieux matelas et sommiers, casseroles, ordures ménagères et dernièrement, toujours d’après les locataires “un cadavre de brebis enveloppé dans un sac poubelle est déposé sous nos fenêtres par des gens venus des villages voisins”. Les vide-sanitaires laissés ouverts sont devenus des refuges pour chiens errants qui, la nuit venue, hantent la cité et représentent un danger pour les locataires qui s’aventurent dehors. Les odeurs pestilentielles, en ces périodes de chaleur ainsi que la prolifération des rats, menacent la santé des riverains qui finissent par réagir. Un collectif est créé pour la circonstance et décide de s’adresser par écrit au président d’APC et au chef de daïra (pour précisions, nous détenons les copies de la lettre adressée à l’APC ainsi que la réponse du chef de daïra à la correspondance du collectif). Cependant les promesses tardent à se concrétiser. Ce qui exacerbe les tensions. N’était l’intervention des sages, les jeunes de la cité Akkar, outrés, allaient bloquer la route avec les poubelles, et autres détritus. Un mouvement qui aurait pu dégénérer. Une prise en charge rapide des problèmes de cette cité de plus de 1000 habitants éviterait d’éventuels dérapages, surtout si l’on sait qu’une forte proportion de ses jeunes sont des chômeurs.
Nacer B.