La ménagère ne sait quoi faire. De mémoire de citoyen, le marché des fruits et légumes n’a jamais été aussi instable que cette année. Depuis l’été dernier, le prix de la pomme de terre n’a cessé de grimper. De 60 dinars, il tombe à 20 dinars pour remonter au début de l’hiver à 35 dinars. Si depuis le mois de janvier, son prix s’est stabilisé autour de 40 dinars, ces derniers jours, c’est la grande surprise.
Les clients découvrent les nouveaux prix de ce produit de large consommation.
Elle est affichée entre 50 et 55 dinars, voire 60 sur d’autres étals. “Même le jour de marché hebdomadaire, la pomme de terre est inabordable”, fulmine un client. Et d’ajouter : “Pourtant, la vallée de Draâ El-Mizan est une terre fertile. Elle peut nourrir non seulement la région, mais aussi toute la wilaya. Pour la saison estivale, de nombreux maraîchers n’ont pas voulu investir dans ce créneau de crainte que leurs cultures ne soient la proie de maladies comme le Mildiou ou le sirocco. N’oubliez pas que les produits utilisés pour le suivi des plants de terre reviennent très chers aux maraîchers”. Si nous parlons du prix de la pomme de terre, cela ne veut pas dire que le citoyen peut se permettre d’autres légumes : le prix de la tomate varie 40 et 70 dinars, le chou-fleur à 100 dinars le kilo et même la salade à 60 dinars. La sardine, quant à elle, est hors de portée. C’est inimaginable de voir le plancton affiché à 100 dinars alors que la sardine est vendue à 250 dinars, il y a de quoi peser le porte-monnaie en ces temps de vaches maigres.
Amar Ouramdane