Ramassage scolaire insuffisant

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Le seul car affecté à la région est astreint à deux navettes matinales afin que les enfants soient à l’heure en classe.

Avant de déplacer les lycéens, il doit auparavant effectuer “une course” pour déposer les collégiens puis faire demi-tour pour un second voyage jusqu’au lycée Ben Boulaïd, situé à environ sept kilomètres.

Pour réaliser cette prouesse, le chauffeur doit prendre le premier départ d’Aït Ailem à… sept heures et déposer les enfants aux environs du CEM vers sept heures et quart.

Les élèves de Tamedjout à deux kilomètres, tout comme ceux de Taourirt viendront à pied, quelques instants plus tard, pour grossir la troupe qui attend sur la route carrossable.

Notons au passage que des accidents, heureusement sans gravité, se sont produits sur ce tronçon.

Qu’il pleuve ou qu’il vente, ces jeunes garçons et filles de douze à quinze ans, sont livrés à eux-mêmes en attendant huit heures, pour accéder à l’établissement.

Trempés jusqu’aux os et grelottant de froid, ils doivent durant quarante-cinq minutes se trouver une occupation et surtout un abri. Les premiers arrivés se collent aux murs des habitations riveraines dans l’espoir de se réchauffer et surtout d’éviter la pluie.

Des passants ne manquent pas de s’apitoyer sur le sort de ces enfants qui rentreront bientôt en classe où on leur demandera de réciter la leçon. Les mains engourdies, les jambes trempées, ils attendront ainsi jusqu’au soir pour enfin sécher leurs vêtements. La journée, ils la passeront à attendre avec impatience la cloche de seize heures trente qui les délivrera de leur calvaire… en attendant demain. Heureusement que depuis que la demi-pension a été instaurée, ils prennent leurs repas dans l’établissement où ils sont autorisés à s’abriter jusqu’au soir. Le seul luxe que ces enfants demandent est la construction d’un Abribus ainsi qu’un aménagement des horaires des bus. Ce qui ne va sans doute pas ruiner l’APC.

A. O. T.

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