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Un dortoir, et c’est tout

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n Bâtie depuis 1980, la cité des 200 Logements de Boghni, par sa dégradation graduelle, ne retient plus l’attention des pouvoirs publics, et ce, malgré, les diverses réclamations de ses résidents. En effet, ici des déchets ménagères s’amoncelant à même le sol, là des chiens errants provoquant peur et dégoût. A ce décor lamentable, qui sévit en maître des lieux, s’ajoute la pénurie d’eau potable que les habitants devraient chercher ailleurs. L’absence totale de l’espace vert, notamment, en ces moment tropicaux, rend la cité suffocante. L’éclairage public, défaillant dans sa totalité, plonge la cité dans un noir menaçant. C’est la triste réalité qui démange lentement, mais sûrement, ces amas de béton qui déplaisent davantage à ses paisibles propriétaires. “Tous les ingrédients sont réunis pour une vie chaotique et angoissante”, nous dit M. Sid. Des odeurs asphyxiantes à vous faire couper la respiration, des mouches et des insectes se prolifèrent sans retenue…”c’est un véritable laboratoire, une niche adéquate pour l’émergence et la propagation des maladies”, a-t-il poursuivi. La peinture n’a jamais été refaite. Ce qui attribue un look mesquin et vétuste à cette cité, autrefois, orgueilleuse et digne de Boghni. Les pouvoirs publics auront-ils le courage de vaincre leur sourde oreille ? De faire revenir à la cité toute sa splendeur d’antan ?

Ali Khalfa

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