“Les patients soucieux de profiter des bienfaits de la nature sont de plus en plus nombreux. Le recours à ces spécialités se fait par tradition, par choix ou quand les médicaments classiques font plus de mal que de bien par leurs effets secondaires”, nous dira un pharmacien d’El Kseur.
Ces médicaments dont la pharmacopée — réelle ou supposée — est des plus larges, se déclinent sous diverses formes : crèmes, tisanes, sirops, gellules…. “Leur présentation est très pratique, ce qui facilite d’autant plus leur utilisation”, fait observer le pharmacien. “Depuis que je prends sur conseil de mon médecin traitant un médicament à base de cartilage de requin, mes douleurs articulaires ont pris la poudre d’escampette. Auparavant, je me gavais de corticoïdes et j’ai manqué de peu de faire un ulcère d’estomac”, témoigne un sexagénaire d’Ighzer Amokrane, percluse de rhumatisme. Parmi les plus prisés de ces médicaments gorgés de soleil, ceux fabriqués à base de passiflore, de millepertuis, de valeriane ou encore d’avoine.
Leurs indications vont de l’anorexie aux troubles nerveux en passant par la toux, le cholestérol et les affections rhumatismales.
“Les médicaments peuvent apporter un grand soulagement en cas de contre-indication, d’intolérance ou lorsque les traitements à base de médicaments classiques ne sont plus efficaces dans certains pathologies”, souligne un médecin établi à Bgayet.
La phytothérapie qui se pose en alternative salvatrice peut être utilisée de l’avis de nombreux praticiens, en complémentarité avec la médecine classique, au même titre d’ailleurs que l’ostéopathie et l’acupuncture.
Cependant, “il convient de s’entourer d’un maximum de précautions pour tirer bénéfice des principes actifs de ces plantes dont l’overdose n’est pas toujours sans risques”, avertit un médecin d’Akbou.
N. Maocuhe