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Ighzer Netsragwa, une source nourricière

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Ighzer Netsragwa, cette rivière mythique et séculaire à plusieurs facettes comme son nom l’indique, signifie la rivière aux rigoles d’irrigation. Elle retrouve sa place d’antan dans les cœurs des habitants de Seddouk Ouadda, qui lui ont toujours voué une admiration particulière en l’adulant comme on adule une grande personnalité. Située à environ un kilomètre du village, dans un endroit paradisiaque où jeunes, vieux hommes et femmes lui rendent visite, chacun en ce qui le concerne, en raison de l’usage multiple de son eau, répondant aux goûts de chacun et qui a toujours été nourricière et bienfaitrice pour les villageois.L’abondance de son eau, en hiver comme en été, a été d’un apport considérable pour la communauté villageoise, où nos aïeux dans le temps passé l’ont utilisée pour l’irrigation des cultures, pour le blanchissage du linge et de la laine et les jeunes pour se rafraîchir et se baigner en été, notamment durant les grandes chaleurs. C’est aussi le lieu de convergence des bergers qui s’abreuvent et font abreuver leurs bêtes. Ces dernières années, alors que la rivière séculaire d’Elmanfouka s’est rétrécie comme une peau de chagrin, n’arrivant plus à assurer comme il se doit, l’alimentation en eau courante pour les trois villages (Seddouk Ouadda, Tiboumouchine et Ighil N’Djiber), le village Seddouk Ouadda s’en est, lui, retourné à sa source vénérée, Ighzer Netsragwa, en réalisant un projet de grande envergure qui a consisté en l’exploitation de son eau que les villageois ont dirigée jusqu’au château d’eau.Les jeunes aussi, lui ont trouvé une autre vertu, la baignade dans son eau, limpide et propre. Sous des arbres ombrageux et juste en dessous d’une petite cascade d’eau scintillante, ils ont réalisé un étang (thamda) avec des sacs en jute remplis de gravas et utilisés comme digue. Si les moins jeunes occupent les lieux en milieu de journée pour des moments de relaxe et de quiétude sans frais, ni risque de se noyer ou de se brûler la peau, car les branches des arbres ombragent l’endroit et ne laissent pas pénétrer les rayons du soleil, les après-midi et les soirées sont réservés aux jeunes qui se délassent autour d’une cuite ou de boissons non gazeuses ou simplement flânent en s’humectant le gosier d’eau minérale, en humant l’air pur et frais et en sentant les multiples parfums énivrants des roses sauvages.

L. Beddar

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