Des tonnes de bouteilles portent préjudice à l’environnement

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Depuis un certain temps déjà, le massacre va crescendo. Les paysages de nos contrées sont défigurés sans pitié par des tonnes et des tonnes de bouteilles de bière vides que les consommateurs, inconscients du mal qu’ils font ou chez qui le sens du civisme n’est sans doute pas encore né, abandonnent tout le long des fossés et surtout dans les endroits, présentant un aspect quelque peu convivial tels, les espaces ombragés sous les grands arbres ou les plages bien aérées offrant une vue imprenable sur la mer.A voir les quantités de tessons de bouteilles et de bouteilles vides qui s’amoncellent le long des routes ou dans les places qui auraient pu constituer d’excellentes aires de pique-nique pour les familles, c’est à croire que dans la wilaya de Bgayet, la propreté, l’hygiène, l’environnement et l’écologie d’une manière générale, ne sont l’affaire de personne.Nos routes et nos lieux de loisirs sont-ils donc condamnés à jamais à n’offrir que des images désolantes tant ils sont couverts de bris de verre ? En plus du fait qu’ils peuvent causer des blessures pour celui marche ou s’assoit dessus, les tessons de bouteilles sont capables par l’action ou la concentration des rayons du soleil d’être à l’origine de départs d’incubée de forêts. Pour redonner un visage un tant soit peu à l’arrière-pays, le plus simple serait de consigner les bouteilles de biére, mais si ce n’est pas le consommateur qui rend les vides à son vendeur, les gosses se chargeraient, pour encaisser la consigne justement, de ramasser les bouteilles qui traînent dans les fossés et de les remettre au vendeur de boissons. Par ailleurs, si quelques entreprises de récupération se donnaient la peine de ramasser les bouteilles, ce serait des tonnes et des tonnes qu’elles récolteraient. D’énormes quantités de bouteilles de biére vides, mais pour en faire quoi puisque la matière de verre, il semble que les coûts sont plus chers au ramassage qu’à la production. Et c’est la raison pour laquelle, les bouteilles sont considérées comme emballage perdu, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas récupérées et que leur prix est compris dans celui de la biére. Mais il n’est pas dit que le brasseur gagne plus avec la biére qu’avec la bouteille. Peut-être que la marge bénéficiaire prise sur le contenant est plus importante que celle empochée sur le contenu.Au nom du sacro-saint bénéfice, certains investisseurs s’arrogent le droit d’enlaidir, de distribuer et même de rendre quasiment infréquentables les plus beaux sites de la nature.C’est de la “hogra”, c’est du mépris total au pays et à ses citoyens.

B. Mouhoub

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