La destruction sur les forêts des reliefs montagneux de Béjaïa se poursuit même en pleine période hivernale. Les pyromanes, sans répit, continuent leur besogne en attendant aux étendues boisées de cette wilaya, à l’image de la forêt dense de Mazkouane, zone délimitant les communes de Boukhlifa et d’Amizour. Ces reliefs à haute altitude et fortement boisés font l’objet de quelques incendies, vraisemblablement criminels en ravageant plusieurs hectares de cette forêt à essence dominant le liège, le chêne et le pin d’Alep.
Des grands carrés noirs de surfaces boisées ont disparu en cette période hivernale jusqu’à horrifier le décor magistral de ce paradisiaque site, sans compter les centaines d’hectares dévastés par les grands feux de l’été, dont les seules raisons sont l’exploitataion du bois et des surfaces défrichées.
Un des riverains de cette importante forêt, considérée comme le poumon naturel de la région, nous a fait savoir que des tentatives d’exploitation “illicite” de parcelles de terrains, à des fins agricoles, mais au détriment de la couverture végétale sauvage ont été vite stoppées par des services forestiers.
En dépit de cela, cette région boisée continue à subir les affres des feux criminels durant ces moments de faible surveillance. Nous avons compté au moins deux feux de forêts déclarés en fin du mois écoulé et la menace de déforestation guette ces pittoresques montagnes de Mazkouane. Les pouvoirs publics doivent doubler de vigilance sur ce site au décor rare dominant les côtes et la ville de Bgayet, ayant en outre une variété riche en flore et en faune qui constituent les vraies richesses naturelles de nos montagnes. Cette région forestière, parcourue par une route qui vient d’être remise en état, commence à accueillir des familles et des promeneurs à la recherche d’un moment de détente et de bonheur pourrait devenir un endroit de choix, de ce lieu de villégiature et de loisirs si l’on assure protection et sécurité.
Nadir Touati