Engouement vers la presse sportive

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l Pour les plus curieux, il est vraiment inutile de s’inquiéter, ni encore mieux de prendre part inconsciemment à toutes ces chaînes, comme au beau vieux temps, qu’on voit régulièrement devant les librairies de la ville. L’ère des galeries et des souks-el-fellah est désormais révolue, suite à l’avènement bien sûr de l’économie de marché. Il s’agit tout simplement des fans de la balle ronde qui se bousculent pour l’acquisition d’un titre hebdomadaire spécialisé dans le sport. En effet, plusieurs centaines de ces journaux dans les deux langues se vendent chaque semaine, même si la presse arabophone est la plus demandée. Certaines raisons peuvent être évoquées pour expliquer cet engouement des lecteurs à ces différents titres sportifs. D’abord, il s’agit d’un public composé en majorité de jeunes, qui ne maîtrisent malheureusement pas bien la langue de “Molière”. Le chômage et la lassitude, pour certains, ont fait qu’à longueur d’années, tout ce monde ne s’intéresse à rien, sauf au sport. “En feuilletant ce journal qui est d’ailleurs simple à comprendre, ça me permet de me soulager, de fuir et de chasser toutes ces idées mélancoliques qui ne cessent de me ronger à longueur de journées. Et puis, c’est le seul canal qui me permet de suivre de près les nouvelles de mon équipe préférée”, nous dira un jeune questionné à ce sujet. Enfin, les évènements, qui avaient secoué la région durant cette dernière décennie, où tout rassemblement, quel que soit sa couleur était interdit ont, contribué à ce désintéressement de cette catégorie de la société à toute activité politique et même culturelle. Autre fait marquant, c’est le prix de ces titres qui est le double d’un quotidien d’information. Il y a ceux qui dépensent plus de 100 DA/semaine et ne ratent aucun titre, dans les deux langues : en arabe et en français. Tout de même, il est toujours bon, voire conseillé et indispensable de consacrer un moment de sa journée pour la lecture. Ca permet de rafraîchir la mémoire, mais surtout elle permet à l’individu d’actualiser et d’enrichir ces connaissances. Cela dit, même si la concurrence de l’audiovisuel est très rude de nos jours.

Farid A.

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