Clôture de la fête du tapis

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La fête du tapis vient de fermer ses portes sur sa 7e édition ce jeudi 25 août. Contrairement à la première journée où elle a drainé la grande foule, la manifestation qui s’est déroulée avec deux heures de retard sur l’horaire prévu, a eu lieu devant un public clairsemé, sous un soleil de plomb.Par ailleurs, les personnalités invitées, ont délégué soit des représentants personnels, soit les directeurs de wilaya. La première intervention est celle de l’administrateur communal qui a remercié tous ceux qui ont contribué à la tenue de cette fête et à sa réussite. Sur la tribune réservée aux interventions, nous avons remarqué une quinzaine de vieilles femmes tisseuses. Celles-ci ont saisi l’occasion pour gratifier l’assistance d’une belle chanson intitulée “Beau tapis” qu’elles ont apprises à l’école.L’assistance a par la suite été conviée à une “ouaâda” où se sont mêlés villageois, invités et exposants.Bien qu’officiellement l’exposition soit clôturée, les exposants ont continué à proposer leurs produits aux retardataires qui veulent profiter des remises du dernier jour. La soirée, comme toutes celles qui l’ont précédée, devrait se terminer par de la musique et de la danse.

En marge de la fête du tapis, qui, rappelons-le, s’est déroulée à Aït Hichem dans la commune d’Aït Yahia, nous nous sommes rapproché de l’administrateur communal, Djilali Ben Gougam qui nous a accordé ce bref entretien.

La Dépêche de Kabylie : Les conditions dans lesquelles s’est déroulée cette fête sont différentes de celles de l’an dernier. Quel a été le rôle de la mairie ?ll Djilali Ben Gougam : Malgré toutes les difficultés auxquelles nous faisons face, nous avons répondu présent pour être partie prenante de cet événement. Nous n’avons ménagé aucun effort pour apporter notre aide avec les moyens logistiques dont dispose la mairie ainsi qu’avec une prise en charge totale, au niveau de l’hôtel, des chanteurs et conférenciers, contraints de passer la nuit à Aït Hichem.

Que peut attendre votre commune d’un pareil événement ?ll Bien que le tapis d’Aït Hichem soit connu, nous ne devons pas dormir sur nos lauriers. Nous devons la rappeler au public à chaque fois que l’occasion nous est donnée. Par ailleurs, cette manifestation permet aux producteurs d’écouler une partie de leurs stocks accumulés durant l’année.

Du point de vue économique, pouvez-vous dire que l’objectif a été atteint ?Malheureusement non. Si le nombre de visiteurs a augmenté et a atteint environ dix mille personnes par jour, les ventes par contre ont régressé par rapport à l’an dernier.

Y a-t-il une explication à ce manque d’intérêt pour le tapis ?Cela est surtout dû au faible pouvoir d’achat de la population. Les pères de familles qui peuvent se permettre un tapis d’une valeur de deux ou trois fois le SMIG ne sont pas nombreux. De tout temps nos plus grands clients ont té des émigrés ou des touristes étrangers.Ces derniers ne venant plus ces dernières années, la clientèle locale ne peut à elle seule résorber la production.

Un dernier mot ?Ce serait plutôt un appel aux pouvoirs publics pour doter “la maison du tapis” d’un statut et donner à cette fête un cachet national avec une date et un budget fixes.

Nacer B.

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