Quatre élus de l’opposition tirent sur les membres de l’exécutif

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Des élus de la commune de Mechtras dénoncent la non prise en charge des problèmes dont souffre la commune par les membres de l’exécutif.

Dans un communiqué rendu public, deux élus indépendants Cheballah Omar et Saïdi Saïd, ainsi que Slimani Abderahmane et Hadj Ali Saïd, élus FFS parlent d’une situation «catastrophique et préoccupante que subit la commune». Ils citent pour exemples l’état des routes jugées lamentables. «Avec son lot de nid de poule et de crevasses, cela occasionne de nombreux et sérieux soucis aux automobilistes ainsi qu’aux piétons». Vient s’ajouter à cela la défaillance en éclairage, si ce n’est son inexistence dans quelques quartiers que comprend la commune», indiquent les quatre élus dans leur communiqué. Quand aux réalisations et au programme menés dans la région de Mechtras, les élus brossent un tableau peu reluisant pour le compte de ce même exécutif. En effet, est-il noté «soit le taux d’avancement des travaux lancés en grande pompe et trop lent, ou bien ils sont pratiquement à l’arrêt». Le communiqué illustre «l’échec patent et retentissant de la gestion menée par les membres de l’exécutif», en citant le réseau d’assainissement inscrit pour le quartier Thaghouza. Ce dernier est d’après le même document, non réalisé et ce «en dépit des différentes promesses qui ont été faites en ce sens». Ils relèvent aussi l’avancement «à pas de tortue» du projet de la construction du nouvel édifice destiné à abriter le futur siège de la commune de Mechtras. Ceci, au moment où toutes «les conditions matérielles et logistiques nécessaire pour sa réalisation étaient réunies», fulminent encore les quatre élus. Ces derniers imputent tout ces retards dans les différentes réalisations à «l’incompétence» des membres de l’exécutif. Des membres «qui sont plus préoccupés par leurs affaires personnelles que par l’intérêt de la collectivité», accusent-ils. Par ailleurs, ceux-ci tiennent aussi à dénoncer la polémique autour de deux cantines, celle de l’école primaire d’Ahétsou, et l’autre prévue pour les élèves du CEM base 4 du village Aït Imghour. Ces derniers, est-ils signalé sont dans l’obligation de se déplacer quotidiennement au CEM de Mechtras pour se restaurer «avec tous les désagréments et les perturbations que cela engendre sur le déroulement de leurs scolarité sans que cela n’émeuve outre mesure, nos augustes élus». Dans un autre contexte, les signataires du communiqué s’interrogent sur les raisons, jugées mystérieuses, qui poussent les membres de l’exécutif à «refuser de porter à l’intention de la justice le saccage de la source de Tala Ouguellid». Ils estiment que cette source pourrait pourtant pallier au manque d’eau, causé par la perturbation dans la distribution de l’eau potable, par le truchement du barrage de Bouira pendant les rudes et chaudes journées d’été. A plusieurs reprises, les citoyens de la municipalité de Mechtras ont «tiré la sonnette d’alarme et interpellé les membres de l’exécutif à qui incombe la charge et la responsabilité de la gestion de la cité», soulignent les élus. «Les membres de l’exécutif se sont contentés de justifier la gestion calamiteuse de la commune en invoquant des prétextes fallacieux ; à savoir que nous, en tant qu’opposition avons entravé le bon déroulement des affaires de la commune. Mais leur argument a fini par fondre comme neige au soleil», font-ils remarquer. Et d’ajouter :

«Notre commune donne l’allure d’une localité en pleine décrépitude et qui ne cesse de péricliter pour laisser place à l’immobilisme, le laxisme et à l’anarchie qui sont désormais les seuls maîtres des lieux, à cause du bilan à la tête de la mairie qui est un échec cuisant». Avant de terminer, les signataires tiennent à signaler qu’ils ont saisi à plusieurs reprises les autorités concernées sur le sujet mais en vain.

«Nous avons, en tant qu’élus de l’opposition, adressé plusieurs correspondances aux autorités concernées (le chef de daïra, le wali), où nous mettions l’accent sur les dépassements, les incartades et l’incurie des membres de l’exécutif, mais à notre grand étonnement aucune mesure n’a été prise à leur encontre». Pour les quatre élus, les membres de l’exécutif communal «bénéficient d’une impunité ou d’une protection d’un niveau que l’on ne peut situer», déplorent-ils avant de s’interroger : «Qui a intérêt à protéger cet exécutif moribond qui a installé une atmosphère nauséabonde et jeté le discrédit sur la commune ?». Par ailleurs, les signataires du document, dont nous tenons une copie, attirent l’attention de toutes les parties concernées, que ce soit la population ou bien les autorités, sur les «funestes agissements de ces individus avant que la situation de la commune n’atteigne un point de non-retour».

Tassadit Ch.

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