600 candidats passent l'épreuve de Tamazight

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C’est pour la cinquième année consécutive que les candidats passent l’épreuve de Tamazight depuis que le BEF est remplacé par le BEM.

A Draâ El Mizan, chaque année, le nombre de candidats évalués dans cette langue augmente. Pour cette session, ils sont environ six cents candidats inscrits pour subir cette épreuve. Pour des raisons techniques, les candidats qui ont à composer en tamazight sont regroupés au CEM base 7. Ils sont au total 490. Et à Aït Yahia Moussa, on dénombre quelque 90 autres. C’est dire que Tamazight gagne de plus en plus de terrain sur le territoire de toute la daïra alors qu’à son introduction dans le système éducatif en 1995/1996, elle n’était enseignée qu’au CEM Chahid Rabah Meddour de Tafoughalt, suivi ensuite par les CEM Frères Harchaoui et Krim Rabah de Draâ El Mizan. Aujourd’hui, son enseignement est presque total dans tous les collèges. Cependant, nul ne peut composer en Tamazight au BEM s’il ne pas l’a étudiée durant quatre années consécutives. C’est aujourd’hui, donc, que ses candidats vont composer dans cette matière. Il faut rappeler que cette épreuve tout comme celle de langue arabe, comporte un texte et des questions scindées en deux grandes parties : compréhension de l’écrit (12 points) et Production écrite (8 points). Elle n’est pas facultative car elle est comptabilisée avec les autres notes à raison de deux comme coefficient. « Nous demandons à ce que l’épreuve soit donnée exclusivement en caractères latins car notre enseignement se fait avec ces derniers. Pourquoi trois versions, alors que nos élèves sont habitués à ce système d’écriture ? », se demande cette enseignante. Il faut dire qu’en plus de sa généralisation, les enseignants de cette langue revendiquent son enseignement dès la première année primaire.  » Elle est constitutionnalisée comme étant langue nationale, je ne vois pas pourquoi on ne l’introduit pas alors dès la première année », a ajouté notre interlocutrice. Ajoutons en plus de cela que pour l’épreuve de l’an dernier, le taux de réussite dans cette épreuve a dépassé les 70% au niveau de la wilaya avec des pics de 100% dans certains collèges. Ainsi, tout le monde attend qu’un jour Tamazight soit enseignée à l’échelle nationale car aujourd’hui elle ne l’est que dans les wilayas de Tizi-Ouzou, de Béjaia et à un degré moindre dans la wilaya de Bouira, sinon sa régression est observée puisque en 1995, elle était présente dans seize wilayas. En dépit de toutes les circulaires existantes, sa généralisation dans le système éducatif tarde à venir.

Amar Ouramdane

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