La tension monte dans plusieurs villages et quartiers de la wilaya. A Mechtras, à Berkouka du côté de Maâtkas, M’Kira, Aït Yahia Moussa, chaque jour, c’est la contestation. C’est le même problème, il n’y a pas d’eau depuis deux mois, voire trois pour certains villages. Le mode de la contestation est le même, blocage de routes, fermeture de sièges d’APC, de daïra et même de l’Algérienne des eaux. Alors qu’à M’Kira, à l’extrême sud de la wilaya, les habitants des villages d’El Hammam et de Taka ont recouru directement au perçage de la conduite principale au lieudit « Quatre chemins » pour avoir de l’eau. Les habitants d’Imazgharène, dans la région de Frikat, se sont déplacés jusqu’à Draâ El Mizan pour fermer, avant-hier, le siège de l’ADE. Les autorités du versant sud de la wilaya disent que le problème ne réside pas dans l’alimentation des réservoirs d’eau, mais surtout dans la vétusté des réseaux, devenus avec le temps obsolètes. Imazgharène, le village le plus important de la municipalité de Frikat, ne veut plus entendre de manque d’eau. « Nous avons mené de nombreuses actions de contestation, en vain. Des promesses, puis plus rien. Cette fois-ci, nous n’allons pas rentrer au village sans du concret », fulmine un contestataire devant le siège de la daïra. Dans l’après-midi, une délégation a été reçue par le chef de daïra et les responsables du secteur. Quant à la décision prise, c’était de servir cette grappe de villages trois fois par semaine. « Nous avons eu cette garantie. Il faut attendre pour exprimer notre satisfaction. Pour le moment, ce programme n’est pas encore lancé. En tout cas, on ne pourra pas continuer à vivre sans eau durant cette période de canicule. Dans quelques jours, on verra, sinon le mouvement va reprendre », nous a confié un délégué du village en fin de journée.
Amar Ouramdane